« Tu finiras en prison ou milliardaire »
Lui aurait prédit un jour son proviseur. Il faillit passer un séjour dans la première (pour fraude à la TVA) et devint le second en livres sterling. En l'espace de 20 ans seulement, Sir Richard Charles Nicholas Branson est parvenu à conjuguer le mot Virgin à tous les modes.

Compagnies aériennes, téléphonie mobile, boissons, finance, média, jeux vidéos et même tourisme spatial avec Virgin Galactic. En 2006, le groupe créé en 1989 réalisait un chiffre d'affaires de 20 milliards de dollars et rayonnait dans près de 30 pays à travers le monde.

Virgin Megastore touchée par la crise du disque ?
L'avènement des nouvelles formes d'accès à la musique (téléphonie, Web, baladeurs numériques), mais aussi le développement massif du piratage (Ifpi estime qu'il y a 20 téléchargements illégaux pour un légal) ont-ils eu raison de l'activité américaine de Virgin Megastore ?

Tout semble l'indiquer en tout cas, car même si le distributeur demeure encore présent au Royaume-Uni, en Australie, en Grèce et au Japon (en France la marque appartient désormais à Butler Capital), le magasin de Times Square à New York ouvrira le bal des fermetures américaines.

La recherche d'un plus grand profit
Si la crise financière et la crise du disque n'ont pas aidé l'homme d'affaires britannique, les Megastores restaient indéniablement rentables. Les 6 derniers magasins réalisaient 170 millions de dollars de recettes en 2007 contre 230 millions en 2002, avec... 23 magasins.

Simon Wright, président du Virgin Entertainment Group explique : « Nos six meilleurs magasins en termes de ventes sont aussi nos six meilleurs magasins en termes immobiliers ». En réalité, l'entreprise espère accroître fortement ses bénéfices en louant ces 6 espaces.

Virgin Real Estate. Voilà l'enseigne qui manquait encore à la 236ème fortune mondiale (classement Forbes 2007).