L'affaire des agences RBS est une fois de plus le fruit de la crise des subprimes. Suite aux pertes colossales, la banque a du céder plus de 80% de son capital à l'Etat britannique. Cette nationalisation partielle a permis d'assainir les comptes. Rien d'étonnant donc à voir la multitude de candidats intéressés par la vente des 318 agences.

Sur la ligne de départ, ils étaient nombreux : les banques espagnoles Santander et BBVA, la National Australia Bank, la filiale de Virgin Group, Virgin Money soutenue par Wilbur Ross et enfin le fonds d'investissement de Stephen Schwarzman, Blackstone, associé à la fondation caritative Wellcome Trust. Petit à petit la compétition a fait rage, et, essoufflés, les prétendants se sont retirés.

26 avril, Wellcome Trust et Blackstone se retrouvent sur le bord de la route. Ils renoncent à une offre commune sur les agences bancaires. Quelques semaines plus tard, l'offre du groupe bancaire Banco Bilbao Vizcaya Argentaria (BBVA) semble insuffisante. Ce groupe d'origine basque est pourtant présent dans 37 pays. C'est le deuxième groupe bancaire d'Espagne et d'Amérique latine et le premier du Mexique. Il n'est désormais plus question de participer mais bien de gagner !

Vendredi 8 mai, nouvel outsider. Richard Branson, le patron du groupe Virgin, souhaitait positionner sa filiale Virgin Money sur le créneau des banques de détail. Malgré le soutien financier du milliardaire américain Wilbur Ross, Richard Branson est contraint d'abandonner la course. Son offre estimée à 1,5 milliard de livres ne s'avère pas suffisante et Sir Branson n'est pas en mesure de garantir les emplois.

La course prend désormais des allures de duel. Seuls deux candidats sont encore en lice. Deux poids lourds du secteur bancaire : la banque espagnole Santander et la National Australia Bank (NAB). Cette dernière est une des plus grandes institutions financières et bancaires d'Australie. Elle possède notamment la banque commerciale Yorshire opérant principalement dans le Nord de l'Angleterre. Mais la connaissance de l'environnement économique britannique ne suffira pas, le montant de l'offre sera déterminant. La mise en vente des agences est censée rapporter plus d'un milliard de livres (1,15 milliard d'euros) à RBS.

Santander part favorite. C'est la première banque espagnole et une des plus importantes d'Europe. Son annonce de plans d'expansion et son intention de développer la division banque d'affaires a fait la différence. Elle promet de préserver la totalité des emplois et de maintenir les 318 points de vente.