Le célèbre homme d'affaires britannique s’en remet aux deux candidats à l’élection présidentielle américaine, Barack Obama et John McCain. Rappelant que les deux compagnies avaient déjà tenté de s’unir par le passé, il leur a écrit : « partout, les compagnies aériennes luttent contre les prix du pétrole, mais un accord qui conduira inévitablement à une réduction de la concurrence et une hausse des tarifs n'est pas la solution ».

Si le projet aboutissait, les trois compagnies détiendraient « près de la moitié des créneaux d’atterrissage et de décollage de Londres-Heathrow », s’émeut Richard Branson, qui redoute un « monopole monstrueux ». Précisons qu’American Airlines et British Airways ne cherchent pas à fusionner, une opération qui serait retoquée pour des raisons de concurrence, mais à mettre en commun leurs activités de liaisons entre les deux rives de l’Atlantique. Certes, ce n'est pas très éloigné, mais tout de même.

Bruxelles enquête sur le projet

Le patron de Virgin n’est pas le seul à suivre de près l’évolution du dossier : de sa « propre initiative », la Commission européenne a lancé une enquête sur le projet. Richard Branson n’a pas manqué de saluer cette annonce, jugeant que Bruxelles a « compris que ce sera pire pour les consommateurs si cette alliance a lieu ».

Virgin Atlantic a enregistré par ailleurs un bénéfice (avant impôts) de 29,5 millions d’euros sur les trois premiers mois de l’année, grâce notamment un report de passagers de British Airways sur ses appareils. La grand compagnie aérienne britannique a vu ses avions cloués au sol d’Heathrow en raison des conditions climatiques exécrables dans la capitale londonienne.