Richard Branson, patron du conglomérat Virgin n'a pas réussi à convaincre le gouvernement britannique de le laisser reprendre la banque en difficulté Northern Rock.

Pourtant son offre paraissait jusqu'à présent le mieux placé face à une proposition concurrente soumise par l'équipe de direction de la banque. Paul Thompson, un dirigeant de Northern Rock et ancien directeur général de la compagnie d'assurances Resolution, avait ainsi pris la tête d'un plan de redressement « maison ».

LONDRES EN VOULAIT PLUS

Mais, le gouvernement avait d'ores et déjà demandé la semaine dernière aux deux postulants d'améliorer leurs offres estimant qu'aucune des deux n'était intéressante pour le contribuable. Virgin avait annoncé vouloir injecter quelque 1,25 milliard de livres (1,6 milliard d'euros) dans la banque en crise et prévoyait de la marier avec sa filiale bancaire Virgin Money, dont elle reprendrait le nom. De son côté, le plan de redressement défendu par Paul Thompson, qui souhaitait prendre le poste de directeur général, prévoyait de lever « au moins » 500 millions de livres (668 millions d'euros) de capitaux frais et de réduire la taille des opérations de la banque, afin de la remettre sur les rails.

La mesure annoncée au final par Londres dimanche serait guidée par la préservation des intérêts du contribuable, lesquels auraient pu pâtir d'une vente de l'établissement de crédit immobilier au secteur privé. Enfin, c'est ce que prétend le gouvernement.

RICHARD BRANSON MECONTENT

Car Richard Branson ne l'entend pas de cette oreille. « Nous pensons que la nationalisation n'est pas la bonne réponse et qu'une solution commerciale aurait été la meilleure voie », a ainsi affirmé M. Branson dans un communiqué.

« Nous avons fait de notre mieux pour sauver Northern Rock et ses emplois », a-t-il par ailleurs indiqué. « Nous avons mis toutes les ressources de la direction de Virgin sur cette affaire pendant cinq mois et nous pensons que notre proposition était très solide, avec une équipe expérimentée et une des meilleures marques de Grande-Bretagne », a-t-il ajouté.

Le consortium emmené par Virgin se proposait de réunir Northern Rock et la banque Virgin Money et de donner à l'ensemble le nom de Virgin Money.

Il a indiqué que l'équipe qui avait présenté l'offre pour Northern Rock et comprenait des partenaires étrangers, allait désormais mettre toutes ses forces dans l'actuelle Virgin Money.