Accompagnant le Premier ministre britannique Gordon Brown, Richard Branson s’est aussi montré diplomate : « la Chine se montre très proactive dans la promotion de l’énergie propre », a-t-il assuré.

Du vent dans les voiles

L’économie industrielle de la Chine est pour l’heure bien peu écologique, et les centrales au charbon – légèrement nocives pour la couche d’ozone... – y sont très nombreuses. Consciente des limites de l’énergie fossile dont le charbon et les hydrocarbures font partie, Pékin a entrepris de développer son parc de centrales nucléaires.

Mais l’uranium n’est pas tout. Comme les pays occidentaux, la Chine entend diversifier sa dépendance énergétique : le nucléaire est l’une des réponses à cette question, mais pas la seule. Ainsi, Pékin veut les énergies non fossiles (solaire, éolien, biomasse) représentent 10% de sa consommation énergétique en 2010 et 15% en 2020. A en croire le groupe danois Vestas, numéro un mondial de l’énergie éolienne, voilà qui fera de la Chine le premier marché éolien au monde dans quelques années.

Car Pékin est prêt à y mettre le prix : comme en Occident, investissements, subventions et fiscalité allégée sont an rendez-vous pour promouvoir les « machines à vent »... Vestas estime que la capacité des éoliennes chinoises passera de 5.600 mégawatts aujourd’hui jusqu’à 16.000 à 20.000 mégawatts d’ici 2010. Soit, en milieu de fourchette, une multiplication par trois de la capacité installée !

Richard Branson voit la vie en vert

Homme d’affaires multicartes, Richard Branson est partout, y compris dans le « business vert ». Toujours à l’occasion de sa visite dans l’Empire du Milieu, il a déclaré : « nous [le Virgin Group, NDLR] détenons déjà des sociétés présentes dans les énergies renouvelables en Europe et aux Etats-Unis, que ce soit en matière de carburants propres, d’énergie éolienne ou solaire ».

En effet, le Virgin Green Fund (« Fonds vert Virgin ») est une société d’investissement qui, selon son site Internet, « investit dans des sociétés impliquées dans les énergies renouvelables et les sources d’énergies efficaces aux Etats-Unis et en Europe ». Courant juillet 2007, le Virgin Green Fund annonçait disposer d’une enveloppe de 400 millions de dollars.

Actuellement, le fonds « vert » de Richard Branson détient des parts dans des fermes produisant des agrocarburants, des groupes d’énergie hydroélectrique et solaire, des fabricants d'ampoules basse tension, etc. Il reste concentré sur l’Europe et l’Amérique du Nord, mais est bien décidé à ne pas négliger l’Asie. La preuve...