Séparer le bon grain de l'ivraie
Après un échec dans sa tentative de prise de contrôle de Northern Rock il y a un an, Richard Branson pourrait se voir offrir une seconde chance.

Virgin Money avait tenté de s'emparer du spécialiste du crédit hypothécaire l'an passé, mais le gouvernement britannique avait alors jugé préférable de privatiser la banque, estimant qu'un rachat par le groupe de sir Branson aurait été trop coûteux pour le contribuable.

Aujourd'hui, la donne a changé et l'arrivée d'un investisseur privé paraît plus que probable. Le chancelier de l'Échiquier, Alistair Darling, envisage en effet de diviser Northern Rock en deux entités, l'une comprenant les « bons » actifs et l'autre les « mauvais » (une structure de défaisance en somme).

Credit Suisse, qui conseille le gouvernement britannique dans cette affaire, a recensé plusieurs candidats potentiels, dont Virgin Money semble-t-il, au rachat de la « bonne part » de Northern Rock. Cette dernière recouvrera notamment ses 70 succursales et 20 milliards de livres d'épargne de particuliers.

Northern Rock : le réseau qui manquait à Sir Richard
Selon plusieurs sources, Virgin Money fait partie des groupes qui auraient déjà demandé à connaître de plus amples détails sur l'opération. Richard Branson avait été particulièrement amer après l'échec de sa tentative, début 2008. En effet, Alistair Darling et Gordon Brown avaient hésité un moment avant de finalement estimer qu'une reprise par Virgin serait trop douloureuse pour le contribuable.

Depuis plusieurs années, Richard Branson tente, avec un succès jusqu'ici relatif, de donner du poids à ses services financiers. En reprenant Northern Rock, le bouillonnant homme d'affaires accèderait à un véritable réseau bancaire, doté de guichets un peu partout en Grande-Bretagne, et comptant près de deux millions de clients particuliers.