« Si les gouvernements ne fixent pas d'objectifs en matière de réduction des émissions, alors les industriels devront se mettre d'accord et fixer ensemble ces objectifs, de manière à être assez forts pour maintenir le réchauffement climatique sous les 2 degrés », a déclaré l'homme d'affaires britannique, citant le secteur aérien, mais aussi les chantiers navals et les technologies de l'information.

Evoquant l'alternative d'une taxe supplémentaire sur les entreprises, il revendique son scepticisme : « Le problème avec les taxes, c'est : où va l'argent ? Et si vous prenez de l'argent aux compagnies aériennes, elles en auront moins pour investir dans de nouveaux avions et dans de nouvelles technologies », assure-t-il.

Et de préciser que si les compagnies ne remplissent pas les objectifs de réduction des émissions, les pénalités correspondantes pourraient justement servir à développer ces nouvelles technologies, et ce pour toute les flottes aériennes. Il signale d'ailleurs que les bénéfices réalisés par sa compagnie sont intégralement réinjectés dans la recherche pour trouver de nouveaux carburants propres.

Branson veut en finir avec le diktat de l'Opep
Richard Branson, dont l'empire va de la musique aux télécoms en passant par le transport aérien commercial et le tourisme spatial, prévient que le secteur aérien devra avoir trouvé, avant 2020, des carburants propres. Il est même plus ambitieux pour sa compagnie, qui devra voler « propre » à l'horizon 2015. Reprenant les objectifs de l'Iata, la principale association du secteur aérien, il table sur une réduction de 50% des émissions à l'horizon 2050.

Il souligne que cette évolution sera de nature à réduire la dépendance des industriels et des Etats vis-à-vis des pays producteurs de pétrole. « Pour le moment, vous ne pouvez acheter votre pétrole qu'à l'Opep », indique-t-il, dénonçant ce monopole et l'absence d'alternative. « Si vous développez un carburant propre, à base d'algue, alors on crée cette alternative ».

Offensif, volontariste, ne supportant pas les contraintes de tous ordres, c'est comme ça qu'on l'aime notre Richard !