Ce projet de collaboration transpacifique a été initié en juillet 2009. Le rapprochement a commencé avec le lancement de vols en partage de code six mois plus tard. Mais, en septembre, le département américain des transports (DoT) a agité le drapeau jaune, en s’opposant à l’octroi d’une immunité antitrust. Il considérait que la nouvelle entité Virgin-Delta n’apportait pas suffisamment de bénéfices aux passagers, en raison du peu de liaisons concernées.

Delta et Virgin Australia ont donc retravaillé leur dispositif, en incluant notamment davantage de liaisons dans le projet, mais aussi en augmentant le nombre de villes desservies et les capacités de transport. Le système de réservation a également été revu, de manière à le rendre compatible des deux côtés du Pacifique.

Ayant vu ses recommandations respectées, le DoT a donc donné son accord de principe à cette alliance, qui permettra de créer un vaste réseau entièrement intégré entre l’Amérique du Nord et le Pacifique Sud. Au-delà des partages de codes, les deux compagnies vont pouvoir coordonner leurs itinéraires, leur calendrier et la planification de leurs offres.

« L’alliance avec Delta est un élément clé de la stratégie de Virgin Australia pour construire un réseau international de partenaires aériens qui offre une couverture mondiale », s’est ainsi réjoui John Borghetti, patron de Virgin Australia. Chez Delta, on voit dans la décision du DoT la possibilité d’améliorer « extraordinairement » le partenariat.

Pour Richard Branson, PDG de la pieuvre Virgin, la tendance du secteur aérien est clairement à la concentration. L’association Virgin-Delta, en offrant plus de destinations et des billets moins chers, va vraisemblablement faire du mal à deux compagnies très présentes sur l’axe transpacifique : United Airlines et Qantas. Les voyageurs devraient profiter significativement de cette concurrence acharnée. On attend désormais avec attention ce que Sir Richard va faire de Virgin Atlantic...