Selon les Echos, Dassault Aviation pourrait racheter sous peu 10% de son propre capital, alors qu'Airbus, à la tête de 46% environ des parts de l'avionneur français, a officialisé fin juillet son intention de vendre.

Rappelons que le Groupe Industriel Marcel Dassault (GIMD), holding de tête de la famille Dassault, détient 50,5% des parts de Dassault Aviation. Or le 24 septembre, l'AG de Dassault Aviation aura notamment à se prononcer sur une résolution autorisant le rachat par le groupe de 10% de son propre capital.

Si Dassault Aviation rachetait ces titres (auprès d'Airbus) puis les annulait, la participation de GIMD augmenterait en conséquence, ce qui mettrait le holding familial 'définitivement à l'abri de toute minorité de blocage au conseil d'administration', écrit le quotidien des affaires.

Et Les Echos de préciser : 'avec ses 50,5% actuels, le groupe dirigé par Serge Dassault exerce certes le contrôle opérationnel de Dassault Aviation, mais il ne peut décider seul d'éventuels changements de statut. Son directeur général, Charles Edelstenne, en avait fait l'expérience, à son précédent poste de PDG de Dassault Aviation. Atteint par la limite d'âge, il avait dû céder son fauteuil à son lieutenant, Eric Trappier, en janvier 2013, faute de pouvoir modifier cette règle sans l'accord d'EADS', devenu Airbus.

A ce jour, Dassault Aviation capitalise 11 milliards d'euros et sa trésorerie disponible est supérieure à trois milliards d'euros.

Si Dassault Aviation rachetait 10% de son capital à Airbus, il serait ensuite loisible au groupe d'organiser, probablement avec l'Etat, l'arrivée de nouveaux partenaires et l'extension du flottant, pour l'heure à peine supérieur à 3% du capital.

Rappelons que l'Etat dispose d'un droit de premier refus et de première offre sur tout mouvement au capital de Dassault Aviation.


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