L'avionneur, qui construit également le Rafale, a confirmé dans un communiqué anticiper pour cette année une baisse de ses livraisons de jets Falcon (40 contre 49 l'an passé), un objectif qualifié de "prudent" par son PDG Eric Trappier.

"On a une gestion de père de famille : quand on donne des chiffres, en général on les tient", a-t-il observé lors de la présentation des résultats semestriels du groupe.

La conférence de presse a démarré par un hommage à Serge Dassault décédé le 28 mai à 93 ans. Fils du fondateur Marcel Dassault, il a lui-même dirigé l'avionneur pendant 14 ans, jusqu'en février 2000.

"Le marché des jets est en amélioration, ça se voit à partir tout d’abord du marché de l’occasion", a dit Eric Trappier.

"On a plus de mal à trouver un 7X d’occasion (...), cela prouve que ce marché est beaucoup plus alerte", a-t-il ajouté en faisant référence au jet le plus haut de gamme de Dassault.

Le groupe, qui voit une reprise du marché des avions neufs en particulier aux Etats-Unis et en Asie-Pacifique, s'est montré rassurant sur son nouveau 6X, lancé fin février pour remplacer le 5X, abandonné fin 2017 en raison des retards de livraison du moteur Silvercrest de Safran.

Eric Trappier a également dit que Dassault Aviation poursuivait la définition des spécifications d'un autre jet dans l'anticipation de la reprise du marché après la longue récession provoquée par la crise financière de 2018.

Le groupe, qui a amélioré sa marge opérationnelle de 0,6 point à 6,5% au premier semestre, a confirmé anticiper pour 2018 un chiffre d'affaires proche des 4,8 milliards d'euros de 2017.

(Cyril Altmeyer, édité par Véronique Tison)