Le fonds de private equity Blackstone est en train de constituer ce nouveau fonds, le plus gros destiné à des opérations de rachat par endettement depuis le début de la crise financière, marquée par la faillite de Lehman Brothers. De l'avis de tous les observateurs, le montant de 15 milliards de dollars est un nouveau signe d'amélioration de l'intérêt pour le capital-investissement et de la capacité du secteur à attirer les investisseurs.

L'ensemble des investisseurs historiques de Blackstone, qu'ils soient américains ou européens, ont donné leur écot à ce fonds, même si leur mise moyenne n'est plus ce qu'elle a pu être par le passé : elle atteint 500 millions de dollars, contre 1 milliard pendant la période dorée du private equity.

Un véritable parcours du combattant !
Chez Blackstone, on reconnait d'ailleurs que cela a été un « long et dur combat » de les attirer. Stephen Schwarzman n'a ainsi pas hésité à payer de sa personne, parcourant le globe au côté des autres dirigeants pour débusquer des investisseurs intéressés. Il aurait de fait réussi à convaincre de nouveaux « clients », institutionnels et privés, en Chine, à Singapour, à Taiwan, en Australie, en Malaisie, et même en Amérique latine, où 500 millions de dollars ont été dénichés.

John Morris, chez Harbourvest Partners, indique à ce sujet : « Bien que l'environnement pour lever des fonds est meilleur qu'au cours des deux dernières années, nous sommes toujours loin des jours merveilleux » de 2006-2007. Selon lui, être capable de lever plus de 5 milliards de dollars sur le marché a même quelque chose d'« aberrant » eu égard à la frilosité actuelle. Stephen Schwarzman appréciera le compliment !