Le ratio de fonds propres CET1 a atteint 14,3% à la fin du premier trimestre, contre 11,9% un an plus tôt, alors que les analystes l'attendaient seulement à 13,7%.

Le titre HSBC prenait 3,15% à 665,5 pence à 09h27 GMT, meilleure performance de l'indice FTSE à la Bourse de Londres, qui avançait de 0,3% au même moment. Il était aussi le principal soutien de l'indice européen du secteur bancaire, en hausse de 1,04%.

La banque a précisé avoir achevé en avril son programme de rachat d'actions d'un montant de 1 milliard de dollars et le directeur financier du groupe, Iain Mackay, a exclu d'en lancer un nouveau à court terme.

"Nous venons d'en finir un, nous devons reprendre un peu notre souffle", a-t-il dit à Reuters.

Il a également confirmé que la banque maintiendrait son dividende, mettant fin aux espoirs des actionnaires d'un relèvement en raison des solides fonds propres de la banque.

HSBC devrait bénéficier d'un apport de fonds propres supplémentaires de quelque 8 milliards de dollars provenant de sa filiale américaine, opération à laquelle la Réserve fédérale américaine a donné son aval.

"Avec des fonds propres aussi solides, nous n'aurions pas été surpris que la banque annonce un nouveau rachat d'actions au second semestre", écrit dans une note Chirantan Barua, analyste pour Bernstein.

HAUSSE DU BÉNÉFICE HORS EXCEPTIONNELS

Le bénéfice avant impôts sur les trois premiers mois de 2017 a reculé à 5 milliards de dollars (4,9 milliards d'euros), contre 6,1 milliards un an plus tôt. Ce résultat est cependant supérieur aux attentes des analystes qui tablaient sur 4,3 milliards de dollars, selon un consensus établi par la banque.

Ce repli est imputable à un changement de traitement comptable de la dette de la banque tandis que le bénéfice du premier trimestre 2016 intégrait les résultats d'exploitation de sa filiale brésilienne qu'elle a vendue en juillet, a expliqué la banque.

Cependant, hors éléments exceptionnels, le bénéfice imposable ajusté de la banque a progressé de 12% au premier trimestre, à 5,9 milliards de dollars.

La banque a maintenant dépassé son objectif, fixé en 2015, de réduction des actifs pondérés des risques et elle va continuer à se délester de ces actifs à faible rendement, a indiqué le directeur général Stuart Gulliver, dans un communiqué.

La semaine dernière, les actionnaires ont reconduit à une écrasante majorité Stuart Gulliver à la direction de la banque, confirmant sa stratégie de restructuration.

Depuis leur nomination en 2010, Stuart Gulliver et le président Douglas Flint ont cédé plus de 80 activités ou filiales de HSBC et supprimé plus de 43.000 emplois pour redresser la banque après la crise financière de 2008.

Les prêts aux clients ont augmenté de 17% en un an au premier trimestre et le montant des actifs sous gestion de 15% dans le delta de la rivière des perles en Chine, un aspect essentiel de la stratégie mise en place par les deux dirigeants pour réorienter la banque vers l'Asie.

Une croissance plus faible que prévu sur le marché chinois a contraint HSBC à se montrer plus prudente que prévu dans son développement dans le sud de la Chine.

En février, la banque a annoncé des résultats au titre de 2016 inférieurs aux attentes, sous le coup de charges de dépréciation inattendues, dans un environnement de taux bas et de ralentissement de la croissance sur deux marchés essentiels, la Grande-Bretagne et la Chine.

(Sumeet Chatterjee et Lawrence White; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Bertrand Boucey)

par Sumeet Chatterjee et Lawrence White