Dans un long entretien accordé à l'édition Week-end des Echos, des membres de la famille Peugeot - une bonne dizaine - reviennent sur leur rapport au constructeur automobile qui porte leur nom. Dans l'ensemble, les Peugeot expriment l'intention de se renforcer au capital du groupe PSA, par l'exemple si l'Etat venait à concrétiser la plus-value depuis son entrée au capital lorsque le groupe allait si mal, en 2014.

Dans un marché en baisse de 0,7% à la Bourse de Paris, l'action Peugeot se tasse de près de 1,1% à 13,5 euros.

Après une passe difficile ces dernières années, la famille Peugeot ne détient plus que 13,7% du capital de Peugeot SA (essentiellement via FFP, mais aussi par l'intermédiaire de la société de tête, les Établissements Peugeot Frères), soit autant que le chinois Dongfeng Motor et l'Etat français (via le véhicule Sogepa), qui sont entrés au tour de table du groupe pour le 'sauver' en 2014.

Cette situation a-t-elle vocation à durer ? Pas si sûr. Redressé par le directeur général Carlos Tavares, Peugeot SA a maintenant une toute autre allure. 'Une situation qui invite l'État à la réflexion : rien ne l'empêche de céder tout ou partie de ses parts - ces dernières ont vu leur valeur doubler en deux ans ! Les comptes publics ont tant besoin d'argent pour rebrancher EDF et Areva', écrivent d'ailleurs les Echos.

Et Charles Peugeot, soutenu par d'autres membres de la famille, de déclarer aux Echos : 's'il y a une opportunité (de se renforcer si l'Etat venait à 'sortir' du capital, ndlr), il faudra l'étudier de très près'.

La famille Peugeot aurait d'ailleurs contacté Bercy en ce sens fin mai, indiquent les Echos. 'On peut fournir l'effort, il faut y aller franchement. On est très nombreux à être sur la même longueur d'onde', déclare au quotidien Thierry Peugeot, dont le frère Xavier ajoute : 'c'est un bon investissement. On croit en PSA'.

En dépit d'une certaine unité familiale, l'influent Robert Peugeot, qui dirige le holding coté FFP, tempère les propos ci-dessus : les membres de la famille Peugeot 'n'entendent pas 'mettre tous les oeufs dans le même panier', déclare-t-il, en se ruinant pour PSA qui, ces huit dernières années, n'a versé un dividende qu'en 2010.

EG



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