Le conglomérat industriel suisse a également fait savoir mercredi qu'il accélérait un programme de restructuration qui doit aboutir à un milliard de dollars d'économies annuelles d'ici la fin 2017 et dont le coût sera de 1,2 milliard de dollars (1,08 milliard d'euros), la moitié de ce montant devant être comptabilisé au quatrième trimestre.

Le directeur général, Ulrich Spiesshofer, est pressé par un nouvel investisseur, le suédois Cevian, d'améliorer la performance. Cevian détient plus de 5% du capital d'ABB.

Mais Ulrich Spiesshofer doit compter avec le ralentissement économique en Chine, deuxième marché d'ABB, et la chute des cours du pétrole qui grève les ventes au secteur pétrolier et gazier.

"La Chine est vraiment un marché difficile à l'heure actuelle", a dit Ulrich Spiesshofer.

ABB modifie en outre sa structure, passant de cinq à quatre divisions. Une nouvelle division appelée Power Grid, regroupant les transformateurs et une partie des activités d'automation, réalisera un chiffre d'affaires de 12,6 milliards de dollars, soit le tiers environ du C.A. du groupe.

Le directeur général a également dit qu'ABB ne prévoyait pas de cessions d'ampleur -- alors que le bruit courait que l'activité automation pourrait être scindée -- mais réexaminait sa structure, nouvelle division comprise, en vue d'éventuelles cessions de moindre importance, caractéristiques de sa manière de faire depuis 2013.

"Rien d'important en vue pour le moment", a-t-il tranché, observant qu'il était prématuré de conjecturer sur les répercussions du programme d'économies sur l'emploi.

(John Miller, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Joanny)