ABB, dont la gamme de produits va des transformateurs aux robots industriels, a précisé que, globalement, ses prises de commandes, ajustées des effets de changes et des changements de périmètres, avaient baissé de 3% au premier trimestre, après avoir progressé à la fin de l'année dernière.

Mais le directeur général Ulrich Spiesshofer juge encourageante la croissance de 2% enregistrée par les commandes de base - relatives aux projets inférieurs à 15 millions de dollars (14 millions d'euros) - qu'il estime être l'indicateur le plus fiable de la hausse de l'activité.

"Les commandes de base dans trois de nos quatre divisions sont en hausse", a-t-il dit à la presse. "Les commandes importantes sont volatiles, elles fluctuent d'un trimestre sur l'autre et elles ont été plus faibles ce trimestre-ci. (...) Je ne m'en servirai pas pour donner l'idée du climat global."

Le carnet de commandes d'ABB avait accusé six trimestres consécutifs de baisse avant de se remplir à nouveau sur les trois derniers mois 2016.

Les analystes s'attendaient à cette diminution globale sur le premier trimestre et le titre ABB prenait 1,35% à 22,58 francs vers 09h30 GMT, meilleure performance de l'indice phare de la Bourse de Zurich qui avançait de 0,39% au même moment.

INCERTITUDES GÉOPOLITIQUES

Le bénéfice net d'ABB a progressé de 45% à 724 millions de dollars (675 millions d'euros) sur les trois premiers mois de l'année. Ce résultat, gonflé notamment par la vente des activités dans les câbles à haute tension au danois NKT, est supérieur à la prévision moyenne des analystes interrogés par Reuters qui attendaient 489 millions de dollars.

Le chiffre d'affaires a baissé de 1% à 7,85 millions de dollars mais a progressé de 3% sur une base comparable, une performance saluée comme la meilleure du groupe depuis deux ans par l'analyste de Barclays James Stettler.

ABB a souffert ces derniers trimestres de la réduction des commandes émanant de groupes pétroliers et gaziers qui ont retardé voire annulé leurs investissements.

Les prix du pétrole continueront probablement à influer sur les résultats d'ABB au cours de l'année, a précisé la société, ajoutant que les incertitudes géopolitiques, comme l'évolution du Brexit, pourraient également peser.

Ulrich Spiesshofer a néanmoins dit observer les "premiers signes de stabilisation du marché dans certaines industries et des signes de croissance dans des activités de début de cycle".

Certains indicateurs macroéconomiques aux Etats-Unis restent positifs, a dit le groupe, qui estime que le marché chinois devrait continuer à progresser.

La Chine et les Etats-Unis sont les deux principaux marchés d'ABB.

(Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Bertrand Boucey)

par John Revill