Le fabricant d'équipements de transmission électrique et de robots industriels a publié un bénéfice net en baisse de 8% à 393 millions de dollars (320,4 millions d'euros) pour les trois derniers mois de 2017. Le consensus des analystes interrogés par Reuters prévoyait 424 millions de dollars.

Ce résultat a été amputé par une charge de 76 millions de dollars en lien avec la restructuration de son pôle EPC (ingénierie, approvisionnement, construction).

Le chiffre d'affaires a augmenté de 3% à 9,28 milliards de dollars, mais il est également en deçà du consensus de 9,5 milliards de dollars. Les commandes ont progressé, mais moins que prévu, à 8,48 milliards de dollars.

ABB va augmenter son dividende de deux centimes pour le porter 0,78 franc suisse par action.

Le directeur général Ulrich Spiesshofer a déclaré que les résultats montraient "les effets modérateurs de notre transformation massive". La société a consacré la plus grande partie de l'année 2017 à sa réorganisation pour faire face au ralentissement prévu de secteurs comme l'exploitation minière, le pétrole et le gaz, où la faiblesse des prix pèse sur les investissements de ses clients.

ABB a réagi en réduisant ses coûts, en simplifiant sa structure et en abandonnant les activités à faible marge.

Mais Ulrich Spiesshofer s'est montré plus optimiste pour l'avenir, affirmant que le groupe restructuré était à présent prêt à bénéficier d'une reprise sur de nombreux marchés.

Les petites commandes, d'une valeur inférieure à 15 millions de dollars et qui témoignent de la demande sous-jacente, ont progressé pour le quatrième trimestre d'affilée, enregistrant une croissance de 9% entre octobre et décembre.

"La dynamique que nous avons bâtie en 2017 nous positionne pour une croissance rentable alors que les marchés mondiaux s'améliorent", a-t-il déclaré dans un communiqué.

Les perspectives d'ABB contrastent avec celles de ses concurrents industriels comme General Electric et Siemens, qui ont annoncé des plans de restructuration d'ampleur en raison de la faiblesse de la demande dans le l'électricité et du gaz.

(John Revill, Claude Chendjou pour le service français, édité par Véronique Tison)

Valeurs citées dans l'article : General Electric Company, Siemens, ABB Ltd