Hésitante en début de séance, l'action Rémy Cointreau a pris le chemin de la hausse, soutenue par l'information Bloomberg selon laquelle Eric Vallat allait être nommé directeur général du numéro deux français des vins et spiritueux. Si Remy Cointreau n'a pas souhaité confirmé la nouvelle, cette nomination semble des plus probables. Hier, Richemont a annoncé le départ de ce diplômé d’HEC en raison d'"une formidable opportunité en dehors du groupe". Depuis juin 2018, Eric Vallat était directeur des marques de mode et d’accessoires (Chloé, Lancel, Alaïa Dunhill,...) du groupe de luxe suisse.

En juin 2018, il avait quitté Rémy Cointreau, où il dirigeait notamment la branche principale, Rémy Martin, pour rejoindre Richemont. Dans ce cadre, il connaît parfaitement le fonctionnement de la société charentaise. Un retour par la grande porte donc.

Au-delà du cognac, son parcours dans le luxe est un véritable plus pour le groupe familial. Il a débuté sa carrière comme analyste chez BNP Paribas avant de rejoindre LVMH où il a notamment occupé la fonction de directeur général Europe de Louis Vuitton. De 2004 à 2007, il dirige Christian Dior Couture au Japon, avant de prendre la tête de J.M. Weston, puis toujours au sein du groupe français EPI, la présidence de la marque pour enfants Bonpoint.

Fort de ce "background", Eric Vallat ne devrait avoir aucune peine à poursuivre la stratégie gagnante impulsée par l'ancienne directrice générale de Rémy Cointreau, Valérie Chapoulaud-Floquet.

En quelques années, cette top manageuse passée par L'Oréal et Louis Vuitton a lancé avec succès le groupe vers les segments à forte croissance du cognac haut de gamme et de luxe. Dans une note publiée en juillet dernier au moment de l'annonce de son départ, Jefferies avait salué le "travail impressionnant" réalisé par Valérie Chapoulaud-Floquet chez Rémy Cointreau.

Le bureau d'études avait rappelé qu'elle avait mis l'accent sur la valeur et non les volumes pour spécialiser avec succès le groupe dans la niche du super premium.
L'objectif du groupe charentais est de réaliser 60% à 65% des ventes dans les produits à plus de 50 dollars la bouteille (contre 54% aujourd'hui et 45% en 2015) en 2020.