Viktor Vekselberg

En 1979, Viktor Vekselberg sort diplômé de la faculté d'automatisation et de génie informatique de l'Institut du transport ferroviaire de Moscou (MIIT). Il est spécialisé dans l'ingénierie des systèmes. Il poursuit ses études au Centre de Calcul de l'Académie des sciences de l'URSS.

En 1998, il fonde avec des amis mathématiciens une société baptisée KomVek (Kompanie Vekselberg), active dans le développement de logiciels et l'importation d'ordinateurs usagés. De 1991 à 1996, il est vice-directeur général de ZAO Renova qu'il a fondée avec Leonard Blavatnik. Deux tiers des actions sont détenues par KomVek et un tiers est détenu par le fonds d'investissement Access Industries appartenant à Blavatnik.

En 1996, il participe à la fondation de la Sibérian-Urals Aluminium Company (SUAL). Sous la direction de Viktor Vekselberg, Renova commence à acheter des actions de compagnies pétrolières, dont une participation majoritaire dans TNK. Un an plus tard, il devient membre du conseil d'administration de Tyumen Oil Company (TNK), puis, en avril 2002, il devient Président de TNK.

En janvier 2003, il est nommé président du conseil d'administration de SUAL-Holding. En février 2006, il annonce que la compagnie SUAL recherche un partenaire stratégique. Les négociations commencent avec son principal concurrent, Rusal, appartenant à Oleg Deripaska. Rusal et SUAL fusionnent en août 2006. Deripaska reçoit une participation de 75% dans la nouvelle société, tandis que Viktor Vekselberg obtient 25%. Le groupe fusionné commande 100% du marché de l'aluminium russe et instaure un véritable monopole. Le nouveau géant a une capacité de production de plus de 4 millions de tonnes d'aluminium par an.

En octobre 2006, Rusal et Sual fusionnent avec Glencore. La fusion se finalise en mars 2007 et donne naissance au numéro un mondial de l'aluminium : United Company Rusal. Le nouveau groupe entre en Bourse un peu plus d'un an plus tard. Le milliardaire russe Oleg Deripaska devient le principal actionnaire de la nouvelle compagnie en recevant une participation de 66%. SUAL acquiert 22% et Glencore 12%. Vekselberg devient président du conseil d'administration de la société.

En avril 2007, Vekselberg entreprend un nouveau projet ambitieux. Il décide de devenir le principal actionnaire du fonds d'investissement Pallinghurst Resources, exploité par Bryan Gilbertson. Ce fonds a acquis la légendaire marque Fabergé en 2007. Or Vekselberg est littéralement obsédé par les œufs Fabergé. C'est le plus gros collectionneur : en 2004, il achète neuf des œufs Fabergé lors d'une vente aux enchères et reçoit d'autres articles de Fabergé - broches, tabatières... La collection a été exposée au Kremlin et à Dubrovnik en 2007. Vekselberg fait régulièrement des dons à des fondations culturelles et des musées russes.

Aujourd'hui, l'empire de Viktor Vekselberg poursuit son expansion. Récemment, l'oligarque, qui détient 13,7% du groupe zurichois OC Oerlikon, a annoncé son intention d'investir 300 millions de dollars pour créer la plus grande chaîne d'hôtels en Russie. Il dirige également des projets miniers en Afrique du Sud. Selon le classement Forbes de 2011, la fortune du magnat des secteurs énergétique et métallurgique pèse 13 milliards de dollars.

En mars 2010, le président Dmitri Medvedev choisit Viktor Vekselberg pour superviser la "Silicon Valley" russe qui doit naître dans les environs de Moscou. Ce centre de technologies de pointe est censé garantir la modernisation et la diversification de l'économie russe qui repose essentiellement sur l'exploitation du pétrole et du gaz. Le projet se développerait selon cinq axes : technologies de l'énergie, technologies de l'information, télécommunications, nucléaire et technologies biomédicales.

En mars 2012, Viktor Vekselberg démissionne de son poste de président de Rusal, déclarant que le groupe russe était confronté à une "crise profonde" et qu'il croulait sous les dettes.