En avril 2007, notre baron a décidé de devenir le principal actionnaire du fonds d’investissement Pallinghurt Resources, exploité par Bryan Gilbertson. L’une des premières actions de ce dernier a été de racheter au conglomérat Unilever la marque Fabergé, pour la somme de 38 millions de dollars.

Même si cet accord a été effectué avec la bénédiction de l’arrière-petite-fille du fondateur de Fabergé : Tatiana Fabergé, il s’agit d’un véritable affront pour Viktor Vekselberg. Premier collectionneur privé des œufs légendaires ; il en a racheté près de 9 en 2004 et il aurait eu l’intention d’offrir la marque mythique à sa femme pour Noël, d’après Gilbertson. Un geste qui rappel le destin du premier œuf de Fabergé, offert par le Tsar Alexandre III à son épouse en 1885.

Brian Gilbertson craignait que l’obsession de notre baron ne compromette l’accord, mais la sanction n’a guère tardé. Victor Vekselberg ne l’a pas nommé à la tête du géant de l’aluminium née de la fusion entre Sual et Rusal comme cela était initialement prévu. Au-delà de cet affront, un procès se tiendra l’année prochaine aux îles Caïman entre le fond Renova Resources Private Equity appartenant à Victor Vekselberg, et Gilbertson.

Mais la rancœur tenace du milliardaire russe n’a pas empêché Gilbertson de développer la marque. En effet, celui-ci a investi près de 60 millions de dollars, ouvert une boutique à Genève et engagé le joaillier parisien Frédérique Zaavy pour redonner tout son prestige à Fabergé.