Vekselberg-Gilbertson : Crime et châtiment pour le rachat de Fabergé
Par La Rédaction
Victor Vekselberg ne pardonne pas qu’un autre que lui se soit emparé de la marque Fabergé, lui qui est le plus grand propriétaire individuel d’œufs du célèbre bijoutier, surtout lorsque le coupable n’est autre qu’un de ses associés.
Même si cet accord a été effectué avec la bénédiction de l’arrière-petite-fille du fondateur de Fabergé : Tatiana Fabergé, il s’agit d’un véritable affront pour Viktor Vekselberg. Premier collectionneur privé des œufs légendaires ; il en a racheté près de 9 en 2004 et il aurait eu l’intention d’offrir la marque mythique à sa femme pour Noël, d’après Gilbertson. Un geste qui rappel le destin du premier œuf de Fabergé, offert par le Tsar Alexandre III à son épouse en 1885.
Brian Gilbertson craignait que l’obsession de notre baron ne compromette l’accord, mais la sanction n’a guère tardé. Victor Vekselberg ne l’a pas nommé à la tête du géant de l’aluminium née de la fusion entre Sual et Rusal comme cela était initialement prévu. Au-delà de cet affront, un procès se tiendra l’année prochaine aux îles Caïman entre le fond Renova Resources Private Equity appartenant à Victor Vekselberg, et Gilbertson.
Mais la rancœur tenace du milliardaire russe n’a pas empêché Gilbertson de développer la marque. En effet, celui-ci a investi près de 60 millions de dollars, ouvert une boutique à Genève et engagé le joaillier parisien Frédérique Zaavy pour redonner tout son prestige à Fabergé.