PARIS (Reuters) - Vivendi a publié mercredi un résultat d'exploitation supérieur aux attentes pour 2020 grâce à une solide performance de ses deux principales divisions, Universal Music Group (UMG) et le groupe de télévision payante Canal+.

Le bénéfice avant intérêts et impôts et amortissement (Ebita) à périmètre et taux de change constant du groupe européen de médias est ressorti en hausse de 3,7% à 1,63 milliard d'euros, contre 1,53 milliard un an plus tôt.

Ce chiffre est supérieur au consensus des analystes, fourni par Visible Alpha et cité par Jefferies dans une note récente, qui tablaient en moyenne sur un Ebita de 1,59 milliard.

Le groupe contrôlé par Vincent Bolloré a indiqué que le résultat opérationnel de Canal+ avait bondi de près de 27% en 2020 grâce notamment à 1,2 million d'abonnés conquis hors de France.

UMG, géant de l'industrie musicale avec des artistes tels que Lady Gaga, Taylor Swift ou encore Eminem, a également enregistré une forte croissance de ses ventes à la faveur d'une hausse des revenus du streaming, qui représentent désormais plus de la moitié du chiffre total du secteur dans le monde.

Vivendi a annoncé le mois dernier son intention de distribuer à ses actionnaires 60% du capital d'UMG et d'introduire sa filiale en Bourse d'ici la fin de l'année.

Le chiffre d'affaires du groupe a en revanche reculé de 0,6% à taux de change et périmètre constants à 16,1 milliards d'euros.

Au 31 décembre, l'endettement financier net de Vivendi a augmenté de 889 millions d'euros à 4,95 milliards d'euros.

Le groupe proposera, lors de son assemblée générale en juin, un dividende de 0,60 euro par action au titre de l'exercice fiscal 2020.

Vivendi n'a fourni aucune prévision annuelle. Dans un communiqué, le groupe dit qu'il est difficile à ce stade de déterminer l'impact de la pandémie due au nouveau coronavirus sur l'exercice 2021.

"Les métiers liés à la publicité et au spectacle vivant risquent d'être plus impactés que les autres", met-il cependant en garde, ajoutant que les activités liées à la musique et à la télévision payante ont jusqu'ici montré une bonne résistance.

(version française Claude Chendjou, édité par Jean-Michel Bélot)

par Mathieu Rosemain