(Actualisation: précisions sur l'ouverture du capital d'UMG, sur la performance au premier semestre et sur les objectifs 2018 des divisions)

PARIS (Agefi-Dow Jones)--Vivendi a annoncé lundi son intention de céder jusqu'à 50% de sa filiale Universal Music Group (UMG) et être entré en négociations exclusives avec Grupo Planeta pour le rachat de l'éditeur français Editis.

Le groupe a par ailleurs publié un bénéfice net inférieur aux attentes au premier semestre, pénalisé par des charges d'impôt et une dépréciation d'actifs sur sa participation dans Telecom Italia.

L'acquisition d'Editis pour une valeur d'entreprise de 900 millions d'euros "constituerait une nouvelle étape majeure dans la construction d'un groupe intégré centré sur les médias, les contenus et la communication", a précisé Vivendi dans un communiqué. Deuxième acteur français de l'édition, Editis est propriétaire de 50 maisons dont Nathan, Bordas, Robert Laffont, Plon et Le cherche midi. Vivendi compte en outre explorer de "nouvelles opportunités" avec Grupo Planeta dans le secteur de l'édition, a-t-il précisé.

S'agissant d'Universal Music Group (UMG), le groupe contrôlé par Vincent Bolloré a fait savoir qu'il renonçait à son introduction en Bourse, jugée trop complexe. Vivendi compte en revanche se mettre à la recherche de partenaires stratégiques, et envisage de céder jusqu'à 50% de sa filiale, principale contributrice à ses résultats. Cette recherche, qui pourrait durer 18 mois, vise à "amplifier la valorisation" d'UMG, a précisé Vivendi dans un communiqué, ajoutant qu'il définirait un prix de réserve pour l'entrée de partenaires au capital d'UMG.

Le produit de cette cession pourrait être utilisé pour un programme de rachat d'actions et une réduction de capital, a également indiqué Vivendi.

Dépréciation sur Telecom Italia

Au premier semestre, UMG a généré un chiffre d'affaires de 2,63 milliards d'euros, en hausse de 6,8% à taux de change et périmètre constants. Son résultat opérationnel ajusté (Ebita) a progressé de 23,5%, à 326 millions d'euros, soit une nette amélioration de la rentabilité portée par l'essor du streaming musical.

Elle représente plus de la moitié du résultat opérationnel du groupe. De son côté, Canal+ a vu ses ventes progresser de 1,3% à 2,57 millions d'euros, en dépit d'un nouveau recul du nombre d'abonnés en France (-62 000). L'Ebita après charges de restructuration s'est établi à 221 millions d'euros, contre 171 millions d'euros au premier semestre, soit une hausse de 27,8%.

Pénalisée notamment par la perte des budgets SFR et PSA, Havas a vu ses ventes reculer de 2,9% à taux de change et périmètre constants, à 1,02 milliard d'euros. L'Ebita de l'agence de communication s'est en revanche amélioré de 5,3%, à 102 millions d'euros, grâce aux mesures d'économies initiées fin 2017.

Au niveau du groupe, les résultats ont été affectés par des de périmètre et divers éléments exceptionnels.

Le bénéfice net net de a reculé de 6,3% à 165 millions d'euros, en raison notamment d'une hausse des impôts résultant de la réévaluation des titres Spotify détenus par Vivendi. Le résultat net ajusté s'est cependant établi à 393 millions d'euros, en hausse de 22,8%.

Le groupe présidé par Vincent Bolloré a par ailleurs passé une dépréciation de 512 millions d'euros sur sa participation dans Telecom Italia, évoquant le "risque d'exécution" du plan industriel de l'opérateur italien après la révocation du conseil d'administration contrôlé par Vivendi en avril.

Le résultat opérationnel ajusté (Ebita) de Vivendi a quant à lui progressé de 54%, à 542 millions d'euros, reflétant notamment la contribution d'Havas, consolidé depuis juillet 2017.

Le chiffre d'affaires a crû de 18,3% à 6,46 milliards d'euros. A taux de change et périmètre constants, il ressort en hausse de 4% par rapport au premier semestre 2017.

Selon FactSet, les analystes anticipaient en moyenne un résultat net de 388 millions d'euros, un résultat opérationnel ajusté de 640 millions d'euros et un chiffre d'affaires de 6,51 milliards d'euros au premier semestre.

Pour l'ensemble de l'année, Groupe Canal+ a confirmé son objectif d'Ebita avant charges de restructuration de près de 450 millions d'euros. De son côté, Havas anticipe une meilleure croissance organique du revenu net au second semestre 2018, grâce aux gains de budgets significatifs enregistrés au premier semestre.

-François Schott, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 92; fschott@agefi.fr ed: ECH

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