Les trois principaux acteurs du marché indien, Bharti Airtel, Vodafone et Idea Cellular sont sous la menace d'un nouveau venu, Reliance Jio Infocomm, soutenu par l'homme d'affaires Mukesh Ambani, qui casse les prix et va jusqu'à proposer une période d'appels gratuits.

Le directeur exécutif de Vodafone, Vittorio Colao, a qualifié une telle pratique de "sans précédent" et dit veiller à ce que cette offre n'excède pas 90 jours, comme l'exige le régulateur indien.

"N'importe quelle société doit facturer à un moment donné et c'est alors que nous verrons précisément dans quelle direction va le marché", a-t-il dit.

Vodafone envisage toujours de scinder sa filiale en Inde et de l'introduire en Bourse mais attend que les conditions de marché s'améliorent, a dit son directeur financier, Nick Read.

L'opérateur a progressé en parallèle sur certains marchés européens comme l'Allemagne et l'Italie, ce qui lui a permis de dégager un bénéfice brut au premier semestre en hausse de 4,3% et supérieur aux attentes.

Le bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (Ebitda) du numéro un mondial du secteur s'affiche à 7,9 milliards d'euros contre un consensus de 7,8 milliards.

La croissance organique au deuxième trimestre de son exercice est également meilleure qu'attendu, à 2,4% contre 2% au trimestre précédent.

Vodafone table sur un résultat annuel compris entre 15,7 et 16,1 milliards d'euros, la limite supérieure de la fourchette ayant été légèrement réduite à 16,1 milliards au lieu de 16,2 milliards.

"Nous pensons pouvoir maintenir notre performance sous-jacente au deuxième semestre et atteindre nos objectifs pour l'ensemble de l'année en dépit des incertitudes macroéconomiques", a dit Vittorio Colao.

Le titre Vodafone perd 0,2% à 204,2 pence à mi-séance en Bourse de Londres.

Voir aussi:

BREAKINGVIEWS-Vodafone can afford Indian troubles

(Paul Sandle; Patrick Vignal et Véronique Tison pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Bharti Airtel Limited, Idea Cellular Ltd, Vodafone Group plc