En juillet dernier, le tribunal de commerce de Beauvais plaçait l’entreprise Anovo en redressement judiciaire. Plombé par un déficit supérieur à 7 millions d’euros, le spécialiste de la gestion durable de cycle de vie des déchets électroniques, leader sur son secteur en Europe, demandait dans la foulée la suspension de cotation de ses actions et obligations convertibles sur NYSE Euronext.

Plusieurs candidats se sont rapidement manifestés pour la reprise d’Anovo, mais seules deux offres ont été officiellement déposées. D’abord, le sous-traitant électronique britannique Regenersis, qui propose de reprendre 3 200 des 5 000 salariés d’Anovo dans le monde. Mais selon CFO-news.com (28/10), c’est plutôt l’offre de Butler Capital Partners qui tiendrait la corde.

BCP préserverait davantage d’emplois
Le fonds de Walter Butler apporte davantage de garanties, en particulier en matière d’emploi, un argument sensible pour le tribunal de commerce qui décidera du sort d’Anovo le 2 novembre.

L’offre de BCP concerne l’ensemble des sites français d’Anovo (Beauvais, Brive, Montauban, Saint-Augustin, Angers, Suresnes et Saint-Mathieu). BCP s’engage également à reprendre toutes les filiales du groupe à l’étranger, à l’exception de la Suède et de l’Italie. Au total, l’offre de Walter Butler permet de sauvegarder 4 400 emplois, contre 3 200 pour la proposition de Regenersis.

BPC souhaite relancer Anovo en mettant en place une organisation assainie, redimensionnée et enrichie, tout en mettant en œuvre d’une véritable stratégie de reconquête pour Anovo fondée sur la relance des investissements. L’offre de BCP comporte ainsi une enveloppe de 20 millions d’euros dédiée aux investissements et à l’épuration de la dette.