Le groupe de Warren Buffett envisage une action en justice contre David Sokol
Par La Rédaction
Les choses s’enveniment entre le patron de Berkshire et son ex-dauphin présumé, David Sokol, qui a récemment démissionné. Un supposé délit d’initié à l’occasion du rachat de la firme Lubrizol empoisonne en effet le bonne marche des affaires du groupe de Warren Buf-fett, alors que se profile une très attendue assemblée générale, où certains actionnaires pourraient bien poser quelques dérangeantes questions.
David Sokol a en effet mis la main sur 100 000 actions Lubrizol pour 10 millions de dollars avant l’OPA de Berkshire. Cette transaction lui aurait rapporté quelque 3 millions de dollars suite au rebond du titre du chimiste. « Les informations volontairement trompeuses qu’il a présentées aux dirigeants de Berkshire concernant ces achats d’actions sont en violation avec le devoir de franchise qu’il avait à l’égard de l’entreprise », note le groupe de Buffett.
C’est donc bel et bien un soupçon de délit d’initié qui pèse sur les épaules de celui que Buffett appelait avant cette affaire son « cher Dave », qui s’est depuis mis à son compte. Et comme si cela ne suffisait pas, certains actionnaires sont montés au créneau, en prévision de l’assemblée générale de Berkshire prévue le 30 avril.
Une assemblée générale de tous les dangers pour Buffett
Michael Yoshikami, PDG de YCMNET Advisor, actionnaire du groupe, a notamment déclaré à Reuters : « Je veux obtenir des réponses au sujet de l’affaire Sokol. Je veux en savoir da-vantage sur leur stratégie pour surpasser le rendement des marchés. Je veux en savoir plus sur le voyage de M. Buffett en Inde et je veux en savoir plus sur la stratégie d’investissement ».
Comme d’autres actionnaires, il se demande si Berkshire sera en mesure de maintenir son rythme de croissance. Mais ils sont aussi nombreux à s’interroger sur l’identité du successeur de Warren Buffett. Dans la biographe de ce dernier, Alice Schroeder ne dit pas autre chose : « Même si M. Buffett s’en tire à bon compte au cours de l’assemblée, celle-ci marquera la fin de Berkshire comme nous l’avons connu ».