Le deuxième groupe d’agroalimentaire au monde vient de relever ses prévisions sur l’année en cours, un exercice qu’il espère désormais clôturer sur une hausse de 5% de son chiffre d’affaires (contre +4% initialement prévu). Au cours du 1er semestre, Kraft affiche une progression de 13% de son CA, à 13,9 milliards de dollars, son résultat net s’établissant à 976 millions d’euros (+4,2%).

Fort de ces résultats convaincants, le conseil d’administration de Kraft s’est prononcé en faveur d’une scission des activités du groupe en deux pôles : le premier pôle regroupera l’activité biscuits en Europe et dans les pays émergents, qui présentent un réel potentiel de croissance. Les marques Oreo, Cadbury (racheté il y a 18 mois) ou encore Trident y seront logées. Au total, cette division représente un chiffre d’affaires global de 32 milliards de dollars.

Gros potentiel pour le pôle snack
D’un poids deux fois moins élevé (16 milliards de dollars tout de même), le second pôle réunira les activités d’épicerie en Amérique du Nord, qui devrait assurer des marges solides. Cette division snack regroupera entre autres le fromage Philadelphia, les boissons Capri-Sun ou encore le café instantané Maxwell.

La scission de Kraft en deux divisions, qui est attendue pour fin 2012, répondrait aux conseils de plusieurs actionnaires activistes, au premier rang desquels figurent William Ackman, Nelson Peltz (lire article : Nelson Peltz investit dans Kraft Foods) et Warren Buffet. Premier actionnaire de Kraft Foods, le patron de Bershire Hathaway avait critiqué l’an dernier l’acquisition de Cadbury, estimant que le groupe d’agroalimentaire avait atteint une taille critique.