Warren Buffett [Berkshire Hathaway] au secours de la banque d’affaires Bear Stearns ?
Par La Rédaction
C'est le New York Times (NYT) du 26 septembre qui l'affirme, sous la plume de son journaliste Landon Thomas Jr ; la banque d'affaires américaine Bear Stearns, l'une des premières victimes des « subprimes » (prêts immobiliers à risque), serait en train d'appeler des investisseurs à l'aide. Après que l'un d'entre eux, Joseph Lewis, se soit invité au capital de la société... Il faut dire que lors du troisième trimestre, le bénéfice net de Bear Sterns a chuté de 61%, et que sa valeur en Bourse avait perdu, il y a encore quelques jours, le tiers de sa valeur depuis le début de l'année.
Son patron, James Cayne, est en première ligne. L'un des premiers scénarios qui vient à l'esprit pour une financière en difficulté est l'apport d'argent frais via une augmentation de capital. Reste à savoir à quel prix. Selon le NYT, « James Cayne exige traditionnellement une prime élevée pour les investisseurs extérieurs, parfois jusqu'à 40% ». Mais il n'est plus aujourd'hui en position de force.
Que veut faire Bear Stearns de cet argent ? La banque reste très exposée au marché déliquescent des crédits hypothécaires US, et aurait bien besoin de relais de croissance « à l'outre-mer », par exemple en Asie, suggère le journal. Suite au coup de tabac de cet été, l'association avec un partenaire financier reconnu ne serait pas de trop.
Quelle forme va prendre l'opération ? Elle passera probablement par l'émission d'obligations convertibles en actions, comme tel avait le cas lorsque Bank of America avait repris des parts du courtier hypothécaire Countrywide, le mois dernier, à hauteur de 2 milliards de dollars. Il s'agirait donc d'une opération différente que celle menée par le milliardaire britannique Joseph Lewis (Tavistock Group), qui s'est assuré en début de mois de 7% du capital de Bear en les achetant directement sur le marché boursier.
Enfin, qui serait intéressé ? Le New York Times cite beaucoup de noms : les banques chinoises Citic (Hong Kong) et la China Construction Bank (Chine continentale), Bank of America, Wachovia, et enfin... Warren Buffett, le fameux « sage d'Omaha » et sa holding Berkshire Hathaway. On rappellera aussi que des rumeurs de contacts entre Warren Buffett et Cayne avaient déjà couru début septembre.
Si l'on remonte dans le temps, après la crise boursière de 1987, le « sage d'Omaha » s'était invité au capital de du courtier Salomon Brothers. Avant d'en débarquer l'équipe dirigeante, engluée dans des scandales à répétition, d'être contraint d'en reprendre la direction par intérim. Warren Buffett avait revendu le tout en 1997.
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