Berkshire Hathaway a enregistré une forte hausse (+ 61%) de son bénéfice net en 2010, à 12,97 milliards de dollars. La colossale acquisition du groupe ferroviaire Burlington Northern Sante Fe (pour 26,5 milliards de dollars) devrait augmenter la capacité « normale » de résultat de Berkshire de plus de 30% après impôt, soit 12 milliards de dollars. Fort de cet exercice solide, le holding du milliardaire dispose d’un trésor de guerre de 38 milliards de dollars, à comparer à la valeur totale de son portefeuille de participations (plus de 52 milliards de dollars à fin 2010).

Dans sa lettre aux actionnaires, l’oracle d’Omaha se veut clair sur les objectifs de l’année : « Il va nous falloir à la fois de bonnes performances sur nos sociétés, et davantage d’acquisitions majeures ». La période est propice. « Notre fusil à éléphant est rechargé et la gâchette me démange », écrit Warren Buffett. Or, l’Amérique « regorge d’opportunités en ce moment ».

Sortie programmée du capital de GE et de Goldman Sachs
Ainsi, Berkshire est en train de se renforcer dans le conglomérat industriel Mormon Holdings, dont il détient 60% depuis fin 2007, pour atteindre bientôt 80% du capital (moyennant 1,5 milliard).

Autres mouvements attendus, la sortie du capital de Goldman Sachs et de General Electric, dans lesquels Warren Buffett a investi respectivement 5 et 3 milliards de dollars en pleine crise. Les deux groupes devraient lui racheter leurs propres actions avant la fin de l’année, générant une plus-value se chiffrant en centaine de millions de dollars, sans doute même au-delà du milliard de dollars.

Assurant de sa « bonne santé » Warren Buffett a précisé que son bras droit Todd Combs, directeur des investissements de Berkshire Hathaway, sera bientôt à la tête d’un portefeuille dont la valeur oscillera entre 1 et 3 milliards de dollars.