Pour notre baron le relèvement du plafond de la dette américaine ressemble à un coup de roulette russe. Warren Buffett compare cette décision à un revolver composé de six chambres et chargé d’une seule balle. "Cinq fois sur six relever le plafond légal de la dette pourrait ne pas être dangereux, mais la sixième fois cela pourrait avoir des conséquences catastrophiques" a expliqué Warren Buffett lors d’une conférence à Sun Valley, dans l’Idaho.

Le financier milliardaire affirme que le gouvernement américain "joue avec le feu", dans la mesure où le plafond de la dette a déjà été relevé sept fois durant l’administration Bush. Cette fois-ci pourrait donc être celle de trop.

Pourtant le parlement doit absolument trouver un compromis qui permette de réduire à moyen et long terme les déficits budgétaires américains. Mais, parvenir à un accord entre républicains et démocrates ne semble pas chose aisée. En effet, les républicains refusent de relever ce plafond si l’administration ne s’engage pas en échange à réduire les dépenses publiques d’un montant au moins équivalent. Les démocrates, quant à eux, refusent de tailler dans les dépenses sociales et plaident pour un relèvement des impôts sur les plus riches.

Le 16 mai dernier, l’endettement des Etats-Unis a atteint le plafond autorisé par le Congrès, soit 14.294 milliards de dollars. Pour Barack Obama, il serait "inacceptable" de ne pas relever le plafond de la dette. Le Président négocie avec le Congrès afin que le Trésor américain puisse continuer à émettre les obligations nécessaires pour honorer ses dettes. Un défaut de paiement des Etats-Unis sur les obligations liées à leur dette aurait de graves conséquences pour ce pays et pour le reste du monde.

Pauline Raud