Critiquées pour avoir surévalué la qualité de nombreux titres hypothécaires avant l'effondrement du marché immobilier américain, les trois principales agences de notation (Standard & Poor's, Fitch Ratings et Moody's) vont devoir rendre des comptes.

Leurs notations ou avis, très écoutés sur les marchés, relevaient croyait-on de la liberté d'expression, à laquelle sont très attachés les Américains. Mais la crise a frappé, et l'heure est venue de désigner les coupables.

C'est l'objectif de la Financial Crisis Inquiry Commission (FCIC), mise en place par le Congrès américain. Celle-ci a convoqué Warren Buffett le 2 juin prochain pour écouter son témoignage sur l'origine de la crise.

L'oracle d'Omaha sera en quelque sorte l'invité d'honneur d'une audience intitulée « La crédibilité des notations de crédit, les décisions d'investissement sur la base de ces notations et la crise financière ».

Le patron de Berkshire Hathaway, qui détient 20% de Moody's, devra notamment expliquer aux sénateurs l'impact d'un changement de note sur une entreprise, voire sur un État.