La seconde compagnie indépendante de réassurance au monde va mieux. En marge de l'annonce du remboursement de sa dette, Swiss Re a publié des chiffres qui ont fait bondir le titre de plus de 6%. Avec près de 620 millions de dollars de résultat net sur le troisième trimestre (contre 437 millions attendus par certains analystes) et un rendement des fonds propres qui a gagné plus de trois points à 9,5%, il semble que les errements spéculatifs du groupe puissent enfin être oubliés.

Début 2009, durement ébranlée par la crise des subprimes, Swiss Re avait dû réclamer l'aide de Warren Buffett, qui avait alors prêté plus de 60% des 5 milliards de Francs Suisses nécessaires à la recapitalisation du groupe.

L'accord avait pris la forme d'un emprunt convertible assorti d'un coupon de 12% et d'un montant de conversion fixé à 25 Francs Suisses par action au-delà de trois ans. Ce remboursement anticipé (officialisé cette semaine et assorti d'une prime de 20%) va permettre à Swiss Re de réaliser de substantielles économies et à Berkshire Hathaway d'empocher près d'un milliard de dollars.

«L'oracle d'Omaha», qui détient environ 3% de l'entreprise Suisse, n'a pas précisé s'il envisageait d'augmenter sa participation au sein du capital.