Les projets d’introduction des sociétés spécialisées dans les nouvelles technologies se multiplient. Les rumeurs sur l’arrivée prochaine de Facebook et Twitter à Wall Street déchainent les passions des investisseurs et fait (artificiellement ?) gonfler la valeur de ces sociétés, qui ne sont pas tenues de publier leurs comptes dans le détail.

Selon le milliardaire, qui admet qu’il est « très difficile d’évaluer correctement les réseaux sociaux », « la plupart d’entre eux seront surévalués » au moment de leur introduction. « Certains seront de grands gagnants, ce qui compensera l’échec des autres », a ainsi déclaré Warren Buffett au cours d’un récent déplacement en Inde.

Les nombreux échanges d’actions dont Facebook ou Twitter font l’objet sur les marchés secondaires peuvent toutefois permettre d’avancer une première fourchette de valorisation (60 milliards de dollars pour Facebook, 15 milliards pour le site de coupons de réduc Groupon, 10 milliards pour Twitter, etc.).

D’autres Barons expriment leur méfiance
De son côté, le patron d’IAC, Barry Diller, a récemment qualifié de « mathématiquement délirant » le niveau de valorisation des réseaux sociaux, dont il juge le modèle économique incertain. Pour sa part, Eric Schmidt, le patron de Google, estime qu’il y a « clairement des signes de bulle ».

Berkshire Hathaway passe des provisions comptables
Autre preuve de la prudence de Warren Buffett, sa holding Berkshire Hathaway vient de passer une provision comptable de 938 millions de dollars pour refléter la dépréciation de trois de ses titres en portefeuille : Swiss Reinsurance, U.S. Bancorp et Sanofi-Aventis. Selon Warren Buffett, le cours actuel de ces trois titres ne reflète pas leur valeur réelle. Il prédit néanmoins que ces trois titres vont progresser et revenir au moins au niveau du prix payé lors de leur acquisition.