En 5 années, la start-up belge OpenERP (initialement TinyERP), pilotée de main de maître par Fabien Pinckaers, aura réussi un joli parcours : son logiciel rassemble aujourd'hui une communauté de 300 personnes, dispose d'intégrateurs dans 26 pays, propose 500 modules de gestion et totalise plus de 1 000 installations par jour. Le logiciel éponyme couvre la plupart des besoins d'une entreprise, tels que la gestion de projet, la comptabilité, la gestion des ventes, la relation client, la gestion des stocks et la production, les ressources humaines, ...

Sofinnova, leader du capital-risque en Europe, n'a d'ailleurs pas hésité à mettre la main à la poche, pour aider OpenERP à grandir encore : « Nous sommes ravis de participer à son développement et pensons que Fabien Pinckaers peut révolutionner le logiciel de gestion, comme l'Open Source a déjà transformé l'industrie du logiciel dans le monde », souligne Olivier Sichel, associé chez Sofinnova. Les fonds permettront à l'éditeur de renforcer ses efforts de développement et la qualité de son logiciel, ses services de maintenance et la version SaaS de son offre (commercialisée à la location et hébergée sous le nom d'Odoo).

L'intérêt de Sofinnova et du fondateur de Free valide en tout cas le modèle économique libre d'OpenERP : une diminution des coûts (commerciaux, marketing et de développement) grâce au logiciel libre qui compense le manque à gagner qu'est le revenu de la licence chez les concurrents propriétaires. Rappelons qu'un logiciel libre est un logiciel dont l'utilisation, l'étude, la modification, la duplication et la diffusion sont universellement autorisées sans contrepartie.

Connaissant le flair de Xavier Niel, mettre des billes dans une société comme OpenERP n'a rien d'un défi insensé. Le principe est de parier sur des projets « répondant à un besoin simple et ayant un modèle économique simple ». Son fonds Kima Ventures a été créé justement pour cela.