25 octobre (Reuters) - Michelin a annoncé mardi une hausse de ses ventes à fin septembre 2022 mais a réduit ses perspectives de cash-flow disponible pour l'année, en raison d'incertitudes sur la demande, de l'environnement inflationniste et des perturbations sur la chaîne d'approvisionnement

Le groupe clermontois a révisé à la baisse ses prévisions de cash-flow libre structurel annuel à 0,7 milliard d'euros contre 1,2 milliard précédemment.

Michelin s'attend à ce que l'ensemble des facteurs inflationnistes — tels que les prix des matières premières, l'énergie, et les charges liées à la main-d'oeuvre — inclus dans le coût des marchandises vendues s'élève entre 2,5 et 2,6 milliards d'euros cette année, a déclaré le directeur financier Yves Chapot lors d'un appel.

Cela inclut une augmentation de 100 à 200 millions d'euros de plus que ce qui avait été prévu en juillet en raison de la seule hausse des prix de l'énergie.

Michelin prévoit toujours que le résultat d'exploitation de son activité principale sera supérieur à 3,2 milliards d'euros cette année.

L'industrie du pneu est aux prises avec des problèmes d'approvisionnement liés à la pandémie de COVID-19, exacerbés par la guerre en Ukraine.

Les ventes du groupe ont augmenté de 20,5% en glissement annuel pour s'établir à 20,7 milliards d'euros à fin septembre 2022.

Les analystes interrogés par la société s'attendaient à des ventes de 7,16 milliards d'euros.

Le marché des pneus de tourisme du groupe a progressé de 1,4% au cours des neuf mois se terminant en septembre.

Les marchés des pneus de remplacement sont restés stables malgré la hausse des importations en provenance d'Asie, qui n'aura pas d'impact immédiat sur la politique de prix du groupe, a précisé Yves Chapot. (Reportage Dagmarah Mackos, Rédigé par Dina Kartit, édité par Kate Entringer)