Le risque principal est que les compagnies aériennes se détournent du constructeur européen en raison de la crainte que des achats répétés deviennent moins rentables du fait de futures hausses des droits de douanes, poursuit Guillaume Faury, dans cet entretien accordé à Polico et diffusé par Die Welt.

L'Organisation mondiale du commerce a partiellement approuvé une demande des Etats-Unis visant à imposer des droits de douane sur les avions et d'autres biens européens dans le cadre d'un différend commercial vieux de 15 ans et l'Union européenne s'apprête à prendre des mesures équivalentes à l'encontre des États-Unis.

Selon les analystes, les compagnies aériennes ne renouvellent leur flotte que tous les 15 ans environ, ce qui signifie que les risques à long terme doivent être pris en compte.

"Pour le moment, il est peu probable qu'il y ait un impact significatif sur 2019. Mais nous ne pouvons pas totalement exclure les perturbations", a déclaré Guillaume Faury, selon le quotidien allemand.

Au sujet du Brexit, il juge impossible de déplacer la production britannique d'ailes d'avions et considère que la rupture entre l'UE et la Grande-Bretagne pourrait avoir des conséquences sur les investissements.

Airbus a plusieurs fois averti que les investissements au Royaume-Uni, où la firme emploie 14.000 personnes, pourraient être menacés en cas de sortie sans accord.

(Thomas Escritt, Jean-Philippe Lefief pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Euro / British Pound (EUR/GBP), Airbus SE