Le groupe américain 3M a annoncé aujourd'hui qu'il cessera de fabriquer des substances per- et polyfluoroalkyles (PFAS) et s'efforcera de mettre fin à leur utilisation dans l'ensemble de son portefeuille de produits d'ici fin 2025. La décision de 3M est fondée notamment sur l'accélération des tendances réglementaires axées sur la réduction ou l'élimination de la présence de PFAS dans l'environnement, et l'évolution des attentes des parties prenantes en la matière.

Les PFAS sont essentiels à la fabrication de nombreux produits importants pour la vie moderne, dont notamment les technologies médicales, les semi-conducteurs, les batteries, les téléphones, les automobiles et les avions.

Ces produits sont très peu dégradables une fois dans l'environnement ce qui fait qu'on les qualifie de " produits chimiques éternels ". Selon l'Anses, la toxicité de ces composés chimiques est multiple : ils provoquent une augmentation du taux de cholestérol, peuvent entraîner des cancers, avoir un impact sur la fertilité et le développement du fœtus, et pourraient interférer avec le système endocrinien et immunitaire.

Le groupe prévoit d'arrêter la fabrication de tous les PFAS d'ici la fin de 2025, une décision valable pour tous les fluoropolymères, les fluides fluorés et les produits additifs à base de PFAS. Les ventes nettes annuelles de PFAS fabriqués par 3M sont d'environ 1,3 milliard de dollars avec une marge d'Ebitda estimée à environ 16 %.

Au cours du processus d'abandon de la fabrication des PFAS, 3M prévoit des charges totales avant impôts d'environ 1,3 à 2,3 milliards de dollars, quatrième trimestre 2022 inclus. Environ 70 à 80 % de ce total devrait être hors trésorerie.