(Actualisé avec Sky News, § 5)

LONDRES/BANGALORE, 7 avril (Reuters) - Le Premier ministre britannique David Cameron a admis jeudi dans une interview télévisée avoir détenu une participation dans une société créée dans un paradis fiscal par son père Ian, aujourd'hui décédé.

Il a précisé avoir vendu ses parts dans la société panaméenne Blairmore en 2010, l'année de la mort de son père, avant de devenir Premier ministre.

"Nous détenions 5.000 parts dans le Blairmore Investment Trust, que nous avons vendues en janvier 2010. Cela valait dans les 30.000 livres (37.000 euros)", a déclaré le chef du gouvernement qui a accordé une interview à la chaîne de télévision ITV.

"J'ai payé l'impôt sur les dividendes. J'ai réalisé un profit dessus, mais c'était inférieur au plafond fiscal sur les plus-values, aussi je n'ai pas payé l'impôt sur les plus-values", a-t-il ajouté.

Selon la chaîne d'information Sky News, le Premier ministre conservateur devrait publier rapidement ses déclarations fiscales.

Le père de David Cameron, Ian Cameron, figure parmi des dizaine de milliers de personnes citées dans les "Panama Papers", ces documents qui on fuité de la firme panaméenne Mossack Fonseca, spécialisée dans les montages d'évasion fiscale.

Un porte-parole de David Cameron a déclaré mardi que ni le Premier ministre, ni son épouse, ni ses enfants ne bénéficiaient actuellement d'aucun fonds offshore.

Son gouvernement a promis de faire la lumière sur ces données, obtenues grâce à un lanceur d'alerte, mais le chef de l'opposition travailliste, Jeremy Corbyn, lui a demandé d'aller plus loin et réclame la formation d'une commission d'enquête indépendante.

L'affaire intervient en pleine campagne pour le référendum du 23 juin sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l'Union européenne. (James William et Vishal Sridhar; Danielle Rouquié pour le service français)