Zurich (awp) - Le directeur général d'ABB Björn Rosengren estime que les projets du nouveau président des Etats-Unis Joe Biden d'investir des milliards dans les infrastructures constituent une bonne nouvelle. La modernisation offre à ABB un potentiel énorme, a-t-il affirmé dans une interview à la Sonntagszeitung.

Il faudra cependant que le président Biden concrétise ses promesses, a tempéré le patron du géant zurichois. Chaque nouveau président a, au cours des 30 dernières années, annoncé des projets dans les infrastructures, mais bien eu ont été réalisés, a relevé M. Rosengren. Les infrastructures sont toujours complètement périmée, a-t-il relevé.

En raison de la crise du coronavirus, ABB est aussi contraint d'économiser. Les affaires dans le pétrole et le gaz avec des types de production d'énergie comme le charbon ont fortement souffert de la pandémie. Le CEO d'ABB ne prévoit pas de grande reprise et il faudra donc adapter en conséquence ce type d'activités.

pas de suppressions d'emploi

Il ne s'agira toutefois pas de se lancer dans un gros programmes d'économies et de transformation du groupe comme ABB l'a fait en mars de l'année passée à l'arrivée en fonction de M. Rosengren. ABB a maintenant à peu près la bonne taille, a affirmé le CEO. Les suppressions d'emploi ont en grande partie été achevées. Les cessions et les réductions d'emploi ont fait perdre près de 40'000 emplois à ABB en l'espace d'un an. Actuellement, le groupe emploie quelque 100'000 collaborateurs dans le monde.

En Suisse, le nombre des employés d'ABB ne va pas encore baisser substantiellement, a affirmé M. Rosengren. Ce dernier espère au contraire que l'entreprise va engager du monde. L'objectif n'est en effet pas de réduire les activités, mais de les faire se développer. Après la vente de la division Réseaux électriques, ABB emploie encore quelque 3500 collaborateurs en Suisse. A la meilleure époque, le groupe en occupait 22'000.

A l'avenir, ABB va plus faire l'acquisition de nouvelles affaires que vendre des unités. Par ailleurs, M. Rosengren fait peu de cas d'une séparation du groupe en deux unités, ABB Automation et ABB Electrification, comme des actionnaires activistes le réclament. Ces deux parties s'adaptent bien entre elles et elles créent plus de valeur ajoutée ensemble que chacune pour soi, est convaincu le patron d'ABB.

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