Berne (awp/ats) - Le Suédois Björn Rosengren a été nommé directeur général du géant zurichois de l'électrotechnique ABB, a annoncé le groupe dans un communiqué diffusé lundi. Il succède à Ulrich Spiesshofer, qui a récemment démissionné.

M. Rosengren, 60 ans, entrera en fonctions le 1er mars 2020, ajoute le texte. Il dirige le groupe technologique Sandvik depuis 2015. Il avait auparavant occupé divers postes de direction chez Wärtsilä et Atlas Copco.

Björn Rosengren est "le meilleur candidat pour ce poste", se réjouit dans le communiqué Peter Voser, président du conseil d'administration. "Il sait, entre autres, comment construire avec succès des organisations décentralisées et contribuer à l'augmentation de la valeur des entreprises", ajoute-t-il.

M. Voser continuera d'assurer l'intérim jusqu'à l'entrée en fonctions de M. Rosengren. Il n'assumera plus que la présidence à partir de mars 2020.

Patron d'ABB depuis septembre 2013, Ulrich Spiesshofer avait quitté le groupe d'ingénierie en avril à la surprise générale et avec effet immédiat. Après avoir servi le groupe zurichois durant près de 15 ans, l'Allemand avait indiqué qu'il souhaitait s'accorder un peu de temps avant d'ouvrir un nouveau chapitre de sa vie professionnelle.

Le groupe n'avait pas voulu éclaircir les raisons ayant entraîné le départ sans délai du directeur général. M. Voser avait toutefois révélé que la décision a été prise rapidement, lors d'une séance du conseil d'administration portant sur la manière dont ABB devait être dirigé à l'avenir.

Bénéfice en chute

ABB a vu sa rentabilité plonger au deuxième trimestre, conséquence notamment de la vente à perte de son activité dans les onduleurs solaires. Le bénéfice net s'est affiché à 64 millions de dollars (62,2 millions de francs suisses au cours actuel), en chute de 91% par rapport aux 681 millions engrangés douze mois auparavant.

Les coûts liés à l'intégration de General Electric Industrial Solutions (GEIS), les activités acquises au groupe américain , ainsi que des charges pour des prestations fournies par le groupe à la division réseaux électriques ont également pesé sur la rentabilité.

Le chiffre d'affaires s'est quant à lui étoffé de 7% à 7,171 milliards de dollars. Exprimée en devises locales et hors changements du périmètre de consolidation, la croissance s'est hissée à 2%.

La bonne tenue des ventes dans les divisions Electrification, Automation industrielle et moteurs a permis de compenser la performance plus faible du segment Robotique et automation. Les entrées de commandes ont gagné 4% à 7,4 milliards de dollars.

La performance s'est révélée supérieure aux attentes moyennes des analystes, sondés par AWP.

ats/al