Madrid (awp/afp) - Le groupe autoroutier espagnol Abertis a annoncé mardi son intention d'investir 4 milliards d'euros d'ici à 2020, dont 1,75 milliard au Brésil et 750 millions d'euros en France comme au Chili.

"Le principal destinataire de ces investissements sera le Brésil", a déclaré en conférence de presse son directeur général, José Aljaro, en précisant qu'une grande partie de ces sommes sera consacrée à des "dédoublements de voies".

Le groupe investira 750 millions d'euros en France, son premier marché via les autoroutes Sanef, et 750 millions supplémentaires au Chili, a assuré José Aljaro.

Enfin, 500 millions iront en Italie et 250 millions au reste des marchés d'Abertis, parmi lesquels 100 millions en Espagne, son deuxième marché.

Le président d'Abertis, Salvador Alemany, a refusé de commenter les rumeurs sur une possible entente entre l'italien Atlantia et l'espagnol ACS, actuellement engagés dans une bataille d'OPA, pour se répartir son groupe à l'amiable.

"Jusqu'à preuve du contraire, ils ont pour l'instant l'intention d'être en compétition sur le marché", a-t-il affirmé.

Le processus "pourrait s'achever en mai (...) si aucun élément disruptif n'apparaît", comme un accord entre Atlantia et ACS, une OPA d'un troisième groupe ou une procédure judiciaire, a prudemment assuré Salvador Alemany.

L'OPA d'Atlantia, lancée en mai 2017, achoppe notamment sur le sort de la société de satellites Hispasat, contrôlée par Abertis.

Hispasat gère l'essentiel des communications gouvernementales espagnoles et elle est à ce titre considérée comme stratégique par Madrid, qui exige de donner son feu vert à toute opération impliquant son passage sous contrôle étranger.

Abertis devait demander dans l'après-midi à ses actionnaires réunis en assemblée générale l'autorisation de vendre cette société.

L'objectif est de la céder à l'opérateur du réseau électrique espagnol Red Eléctrica, mais celui-ci n'a pas encore présenté d'offre formelle, a annoncé Salvador Alemany.

Si Red Eléctrica présente finalement une offre, "nous déciderions s'il faut la mener à bien ou s'il est préférable d'attendre la fin du processus des OPA", a-t-il dit.

afp/rp