L'enquête pour blanchiment d'argent avait été révélée en septembre 2019. Le parquet des Pays-Bas avait identifié de sérieuses lacunes dans ses procédures visant à lutter contre le blanchiment d'argent dans le pays. Ces manquements concernaient notamment les processus d'acceptation des clients, de suivi des transactions et de cessation de relations avec les clients entre 2014 et 2020.
" ABN Amro regrette profondément la situation et reconnaît la gravité de l'affaire, ainsi que le fait qu'elle n'a pas rempli son rôle de gardienne dans la lutte contre le blanchiment d'argent ", a déclaré la banque dans un communiqué.
La pénalité sera enregistrée dans les comptes du premier trimestre. Elle comprend une amende de 300 millions d'euros, ce montant reflétant " la gravité, la portée et la durée des manquements identifiés ". Elle intègre aussi 180 millions d'euros de restitutions, représentant les économies générés par ABN Amro en ne mettant pas en place un dispositif anti-blanchissement suffisant.
Commentant son départ, le Directeur général de Danske Bank a déclaré : "Je suis très surpris par la décision des autorités néerlandaises. J'ai quitté ABN Amro il y a plus de quatre ans et je suis à l'aise avec le fait que j'ai assuré mes responsabilités avec intégrité et dévouement. Mon statut de suspect ne signifie pas que je serai inculpé ".
Chris Vogelzang a justifié sa décision par la " situation spéciale " de la banque danoise, qui est soumise à " examen attentif " du fait des accusations de blanchiment de sa filiale estonienne. Cette dernière est l'objet d'une enquête depuis 2018 à propos de 200 milliards d'euros de transactions suspectes.