Après une séance en dents de scie durant laquelle il a oscillé autour de sa clôture de vendredi, l'indice Dow Jones a gagné 5,27 points, soit 0,03%, à 16.781,01. Le Standard & Poor's 500 a pris 1,62 point (+0,08%) à 1.937,78 et le Nasdaq Composite a progressé de 10,45 points (+0,24%) à 4.321,11.

Sept des dix indices sectoriels S&P ont fini dans le vert. Favorisé par la hausse des cours du pétrole, celui des valeurs de l'énergie a gagné 0,53%; celui des services aux collectivités a pris 0,68% tandis que celui des financières abandonnait 0,43%.

Face à l'avancée vers Bagdad de la rébellion sunnite de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), les Etats-Unis envisagent de dialoguer avec l'Iran en vue de soutenir le gouvernement irakien. Washington entre autres décider de frappes aériennes contre des objectifs en Irak pour limiter la progression d'EIIL.

"L'Irak est pour l'instant une excuse permettant aux investisseurs de vendre au niveau actuel. Dès qu'il y a des ventes, les acheteurs arrivent presque immédiatement, et c'est pourquoi le marché a évolué en dents de scie aujourd'hui", explique Peter Cardillo, chef économiste de Rockwell Global Capital. "C'est un nouvel élément qui montre que le marché ne chutera pas à cause de facteurs géopolitiques."

L'indice VIX de volatilité a progressé de 3,9% mais, à 12,65, il reste nettement inférieur à sa moyenne historique, proche de 20.

 

COVIDIEN A BONDI DE PLUS DE 20%

Le flot continue de fusions-acquisitions (M&A) assure de fait un soutien permanent à Wall Street et limite les replis. Lundi, la vedette a été le groupe de dispositifs médicaux Covidien, qui a bondi de 20,45%, la plus forte hausse du S&P-500, après l'annonce de son rachat par Medtronic (-1,1%) pour 42,9 milliards de dollars.

Le nouvel ensemble sera basé en Irlande, ce qui lui permettra de bénéficier d'une fiscalité plus clémente que l'américaine.

"Les M&A ne font que s'enchaîner. Le contexte leur est favorable avec des taux aussi bas et toutes ces liquidités dans les bilans des entreprises, qui cherchent à faire croître leurs activités", résume Ken Polcari.

L'exploitant d'oléoducs et de gazoducs Williams Companies a pris 18,7% après avoir annoncé la prise de contrôle d'Access Midstream Partners (+1,85%) pour 5,99 milliards de dollars. Jefferies est passé à l'achat sur Williams.

Level 3 Communications a en revanche perdu 4,06% après avoir conclu l'acquisition de tw telecom. Ce dernier a pris 7,29%.

Quant au spécialiste du stockage informatique SanDisk, il a gagné 3,58% après le rachat de Fusion-io (+22,4%) pour 1,1 milliard de dollars.

A la baisse, Yahoo a cédé 5,77% après l'annonce par le chinois Alibaba, dont il possède environ 24% d'un ralentissement de la croissance de son chiffre d'affaires.

Les indicateurs économiques du jour ont été globalement favorables aux actions, avec une hausse de la production manufacturière en mai, une accélération de la croissance dans la région de New York et une amélioration du sentiment des promoteurs immobiliers, trois éléments suggérant un net rebond de l'activité globale au deuxième trimestre.

Le dollar a cédé du terrain à la veille de la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale, l'euro remontant à plus de 1,3570, tandis que les obligations d'Etat américaines progressaient, favorisées par un regain d'aversion au risque lié à la situation en Irak et en Ukraine.

Le rendement des Treasuries à 10 ans s'affichait à 2,5970% en fin de séance.

 

(Chuck Mikolajcak et Angela Moon; Marc Angrand pour le service français)