(Reuters) - Le plus grand groupe hôtelier européen, Accor, a annoncé jeudi être sur la voie d'un retour à une activité plus "normale", après avoir renoué avec les bénéfices en 2021, grâce à la reprise de la demande et à une meilleure absorption des coûts fixes.

"Après un début d'année encore perturbé par les contraintes sanitaires, 2021 a été marquée dès le printemps par une amélioration sensible de notre activité et une dynamique toujours plus forte mois après mois jusqu'en décembre", a déclaré le PDG, Sébastien Bazin, dans un communiqué.

Le groupe, qui gère les chaînes haut de gamme Sofitel et Pullman, ainsi que des marques à petit budget telles que Ibis, a affiché un Excédent brut d'exploitation (EBE) de 22 millions d'euros qui se compare à une perte de 391 millions un an plus tôt.

À la fin de l'année 2021, les prix moyens par chambre ont approché, voire dépassé, les niveaux précédant la crise de COVID-19, grâce à une amélioration de la demande, a dit le groupe.

Interrogé sur l'actuelle crise géopolitique, le directeur général adjoint, Jean-Jacques Morin, a déclaré à la presse que le groupe possédait sept hôtels en Ukraine et environ 55 en Russie.

"On va suivre la situation de cette nuit, mais l'impact direct est très limité", a-t-il ajouté.

Le revenu par chambre disponible (RevPAR) du groupe, un indicateur clé de la performance de l'industrie hôtelière, a baissé de 46% en 2021 par rapport au niveau pré-pandémique de 2019, reflétant la résurgence de la pandémie de COVID-19.

Pour l'exercice 2022, le groupe anticipe une croissance nette du réseau de 3,5%.

(Reportage Anait Miridzhanian; version française Federica Mileo, édité par Jean-Michel Bélot)