PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes évoluent en hausse mardi matin et effacent une partie des pertes de la veille, les investisseurs semblant mettre de côté pour le moment les inquiétudes sur le plan de relance aux Etats-Unis et sur la crise sanitaire.

À Paris, l'indice CAC 40 gagne 1,09% à 5.532,16 points vers 09h30 GMT. À Francfort, le Dax prend 1,53% et à Londres, le FTSE est en hausse de 0,64%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro avance de 1,19%, le FTSEurofirst 300 de 0,74% et le Stoxx 600 s'octroie 0,85%.

Les Bourses européennes ont fini en net repli lundi face notamment aux craintes de nouvelles restrictions liées à la pandémie et de répercussions sur l'économie.

En dépit du rebond du marchés, ces incertitudes restent toujours présentes ainsi que les doutes sur le calendrier et le montant du plan de relance aux Etats-Unis. Si le Sénat américain cherche à valider des mesures d'aide avant l'ouverture du procès au Sénat de l'ancien président Donald Trump début février, il est possible que l'adoption d'un plan de relance complet prenne quatre à six semaines, a prévenu le chef de la majorité démocrate au Sénat.

Du côté de la macroéconomie, les investisseurs suivront à 13h00 GMT les prévisions économiques actualisées du Fonds monétaire international.

La Réserve fédérale ouvre ce mardi ses deux jours de réunions. Bien qu'aucune initiative nouvelle ne soit à attendre, les déclarations de son président Jerome Powell seront très suivies mercredi.

VALEURS

Le secteur des transports et loisirs accuse la plus forte baisse et recule de 0,56%, signe que les craintes quant aux restrictions sanitaires sont toujours présentes malgré la hausse des marchés.

A Paris, Accor est dernier du CAC 40 et perd 0,78% bien que sa foncière AccorInvest va obtenir un prêt garanti de l'Etat de 500 millions d'euros environ.

Interparfums grimpe de 6,63% après avoir relevé son objectif de marge d'exploitation pour 2020. Elior profite d'un relèvement de conseil de HSBC à l'achat pour prendre 5,32%.

UBS gagne 1,93% après avoir annoncé un bond de son bénéfice net trimestriel grâce au dynamisme de l'activité de sa clientèle aisée.

En tête du Dax, Linde prend 3,64% après avoir annoncé un programme de rachat d'actifs de cinq milliards de dollars et une augmentation de 10% de son dividende. Dans son sillage, l'indice Stoxx de l'industrie chimique gagne 2,16%, la plus forte progression sectorielle.

A Londres, AstraZeneca prend 1,30% après avoir démenti une information de presse selon laquelle son vaccin contre le COVID-19 n'offrait qu'une efficacité très limitée chez les personnes de plus de 65 ans.

Novartis perd 2,71%, le groupe pharmaceutique ayant publié une hausse de son chiffre d'affaires et de son bénéfice trimestriels inférieure aux prévisions. [L8N2K10UE]

WALL STREET

La Bourse de New York a fini lundi en ordre dispersé, tiraillée entre les incertitudes sur le plan de relance et l'optimisme entourant les valeurs technologiques avant l'annonce de leurs résultats trimestriels, attendus dans la semaine.

L'indice Dow Jones a cédé 0,12% à 30.960 points. Le S&P-500 a pris 0,36% à 3.855,36 points et le Nasdaq Composite a avancé de 0,69% à 13.635,99 points.

Aux valeurs, Moderna a pris 12,2% après avoir dit que son vaccin semblait efficace contre les nouveaux variants du virus identifiés récemment.

Les contrats à terme signalent pour l'instant une légère baisse des indices de référence à l'ouverture.

EN ASIE

L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a fini mardi en baisse de 0,96%. En Chine, l'indice CSI 300 des grandes capitalisations de Chine continentale <.CSI 300> a perdu 2,01%, sa plus lourde chute en séance depuis septembre.

Les tensions sino-américaines continuent de peser sur le marché après que la Chine a déclaré mardi qu'elle mènerait des exercices militaires dans la mer de Chine méridionale cette semaine, quelques jours après avoir dénoncé l'entrée d'un groupe aéronaval américain dans ce secteur.

L'indice MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon) perd 0,7% mais reste à proximité de son record absolu établi lundi et conserve un gain de 9% depuis le début de l'année.

TAUX

Le dix ans allemand se stabilise à -0,538% après être tombé en tout début de séance à -0,561%, un creux d'environ deux semaines, en raison de la crise politique en Italie et de la chute des marchés boursiers en Asie avec les inquiétudes concernant la relance budgétaire aux Etats-Unis.

Le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, doit remettre dans la journée sa démission au président Sergio Mattarella dans l'espoir que le chef de l'Etat l'invitera à former un nouveau gouvernement, qui pourrait s'appuyer sur une majorité parlementaire plus large.

Le rendement des emprunts d'Etat italiens à dix ans est stable autour de 0,639%.

Calme plat également pour l'équivalent américain, à 1,0499%.

CHANGES

Le dollar a atteint en séance son plus haut niveau en une semaine face à un panier de devises de référence, profitant de son statut de valeur refuge face aux incertitudes sur le calendrier et le montant du prochain plan de relance américain.

L'euro, lui, cède un peu de terrain, autour 1,2128 dollar.

De son côté, la livre sterling abandonne environ 0,3% contre le billet vert et contre l'euro alors que le taux de chômage en Grande-Bretagne a atteint 5% sur les trois mois à fin novembre, son plus haut niveau en près de cinq ans.

PÉTROLE

Le marché pétrolier se stabilise après avoir été pénalisé en début de journée par les doutes sur le plan de soutien économique aux Etats-Unis et l'augmentation des nouveaux cas de COVID-19.

Le Brent de mer du Nord évolue à 55,87 dollars et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) à 52,74 dollars le baril.

AUCUN INDICATEUR ÉCONOMIQUE MAJEUR À L'AGENDA DU 26 JANVIER

(édité par Marc Angrand)