Madrid (awp/afp) - Le groupe espagnol de construction ACS a vu son bénéfice reculer de 30,3% sur un an au premier trimestre en raison d'un changement de périmètre, alors que son chiffre d'affaires a quant à lui progressé grâce à la reprise du trafic sur ses autoroutes.

Le résultat net du groupe dirigé par Florentino Perez, également président du Real Madrid, a atteint 136 millions d'euros, contre 195 millions début 2021, a précisé jeudi l'entreprise dans un communiqué.

Cette baisse s'explique par la vente fin 2021 des activités de service industriels du géant de la construction, qui avaient dopé les résultats du premier trimestre 2021. "À niveau comparable, la bénéfice a progressé de 59,7%", souligne le communiqué.

Le résultat net du premier trimestre est légèrement supérieur aux attentes des analystes interrogés par le fournisseur d'information financière Factset, qui prévoyaient en moyenne 131 millions d'euros de profits.

ACS, qui a engrangé 6,9 milliards d'euros de chiffre d'affaires sur les trois premiers mois de l'année, en hausse de 8,4% sur un an, assure avoir bénéficié du "bon comportement opérationnel" de "l'ensemble de ses activités".

L'amélioration été particulièrement marquée sur les autoroutes gérées par Albertis, dont ACS est copropriétaire avec l'italien Atlantia, et qui possède dans son giron le français Sanef. Le trafic y a retrouvé les "niveaux prépandémie", souligne ACS.

La branche construction, coeur de métier du groupe espagnol, a engrangé de son côté 6,4 milliards de chiffre d'affaires, soit une hausse de 7,9% sur un an, grâce aux bons résultats sur le marché nord-américain.

ACS, un groupe très diversifié et fortement orienté vers l'international, a réalisé 60% de son chiffre d'affaires global en Amérique du Nord, contre 22% en Asie Pacifique, 10% en Espagne et 7% dans le reste de l'Europe.

La publication de ces résultats survient alors que le groupe dirigé par Florentino Pérez a annoncé début avril "un accord exclusif" avec deux fonds d'investissement, GIP et Brookfield, pour acquérir la division autoroutière du groupe italien Atlanti.

La famille Benetton, principal actionnaire d'Atlantia, s'est toutefois dite opposée à cette opération, la jugeant "dénuée d'intérêt" dans la mesure où elle conduirait à un "éclatement" de l'entreprise.

Les Benetton ont par la suite lancé une offre publique d'achat (OPA) sur Atlantia, avec le fonds américain Blackstone, pour acquérir les 66,9% du capital qu'ils ne possèdent pas encore.

afp/rp