J&J s'attend désormais à boucler cette OPA intégralement en numéraire via sa filiale suisse Janssen d'ici le 16 juin.

Les autorités européennes subordonnent leur feu vert à la poursuite des deux programmes de recherche et développement contre l'insomnie lancés par les deux laboratoires chacun de leur côté, estimant que la concurrence dans le domaine serait insuffisante si l'un des programmes devait être abandonné.

Le programme d'Actelion devait être transféré au sein d'une nouvelle entité baptisée Idorsia qui regroupera toutes les activités de recherche et développement de J&J et dont ce dernier détiendra 32%.

L'exécutif européen estime que cette participation donnerait à J&J la possibilité d'influencer les choix stratégiques.

Elle demande donc à J&J de limiter sa participation dans Idorsia à moins de 10% et de s'engager à ne pas nommer de membre au conseil d'administration. Cette participation pourrait monter jusqu'à 16% à la condition que J&J ne soit pas le principal actionnaire d'Idorsia.

Le groupe américain devra également accorder à Minerva Neurosciences, société de biotechnologies associée à son programme de recherche contre les troubles du sommeil, de nouveaux droits sur les traitements développés. Il devra également renoncer à ses redevances sur les ventes de Minerva en Europe.

De son côté, Actelion a indiqué avoir publié les documents relatifs à la cotation d'Idorsia, qui sera dirigée par son fondateur et directeur général actuel Jean-Paul Clozel.

Selon les termes de l'accord, chaque actionnaire du groupe suisse recevra une action Idorsia pour chaque action Actelion détenue au 13 juin. La nouvelle société devrait être cotée à la Bourse de Zurich le 16 juin.

(Philip Blenkinsop, avec John Revill à Zurich; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Bertrand Boucey)

Valeurs citées dans l'article : Johnson & Johnson, Actelion