Les villes indiennes ont un air parmi les plus pollués du monde. Les centrales thermiques, qui produisent 75 % de l'électricité du pays, sont responsables de quelque 80 % des émissions industrielles d'oxydes de soufre et d'oxydes nitreux, qui provoquent des maladies pulmonaires, des pluies acides et du smog.

L'Inde avait initialement fixé à 2017 la date limite pour que les centrales thermiques installent des unités de désulfuration des gaz de combustion (DGC) afin de réduire les émissions de soufre. Cette échéance a ensuite été modifiée pour devenir une échéance variable selon les régions, se terminant en 2022, puis prolongée l'année dernière pour une période se terminant en 2025.

L'ordonnance de mardi stipule que les centrales électriques seront mises hors service de force si elles ne se conforment pas aux normes sur les émissions de soufre d'ici fin 2027.

Les centrales situées près des régions populeuses et de la capitale New Delhi devront payer des pénalités pour fonctionner à partir de fin 2024, tandis que les centrales situées dans des zones moins polluantes seront pénalisées après fin 2026, selon l'ordonnance.

Le ministère fédéral de l'électricité avait fait pression pour une prolongation, citant des coûts plus élevés, un manque de fonds, des retards liés à COVID 19 et des tensions géopolitiques avec la Chine voisine, qui a restreint les échanges.

Le délai sera bien accueilli par les opérateurs de centrales au charbon, y compris les entreprises privées, comme Tata Power et Adani Power, qui ont longtemps fait pression pour obtenir des exigences moins sévères.