Zurich (awp) - Après avoir renoué l'an dernier avec les profits, Adecco confirme ses objectifs financiers à moyen terme. Le géant du placement de personnel anticipe sur le cycle en cours une marge au niveau du résultat d'exploitation Ebita comprise entre 3 et 6%. Le groupe zurichois se dit sur la bonne voie au premier trimestre, tablant sur une solide croissance comme prévu il y a un mois.

Le groupe a réalisé de solides progrès durant la première année de mise en oeuvre de la stratégie "Future@Work", se montrant résistant face à un environnement macro-économique volatile, indique le directeur général d'Adecco, Alain Dehaze, cité dans le communiqué diffusé mardi en préambule à la journée des investisseurs.

Le géant de l'intérim entend poursuivre ses initiatives en vue de réduire ses coûts ainsi que celles portant sur la numérisation des modèles traditionnels.

Adecco veut en priorité accroître ses parts de marché dans le domaine du placement de personnel de son unité phare Adecco, tout comme sa rentabilité. Le groupe vise aussi la réalisation de synergies dans le cadre de l'intégration de la société franco-belge Akka Technologies et de la fusion de cette dernière avec Modis dans l'unité Akkodis.

Paré face au risque conjoncturel

Pour l'unité Adecco, la multinationale zurichoise vise sur le cycle en cours une marge Ebita entre 3 et 6%, et de 7 à 10% pour les unités LHH et Akkodis. Les objectifs pour ces deux dernières unités sont réalistes même si la conjoncture venait à se détériorer, a indiqué mardi à AWP Coram Williams, directeur financier d'Adecco. "Nous disposons pour les deux unités d'une offre solide pour laquelle il existe de la demande même dans ce cas de figure", a-t-il souligné.

En ce qui concerne LHH, les activités fusionnées se complètent et comprennent des éléments anticycliques. Pour Akkodis, qui propose des services de sous-traitance de recherche et développement et de numérisation, le facteur conjoncturel est secondaire. Adecco vise une croissance de 6 à 9% par an pour LHH et de "6% ou plus" pour Akkodis.

Le groupe entend en outre générer un solide flux de liquidités et des versements "attrayants" pour ses actionnaires, et ce également dans un contexte de crise.

"Notre politique de dividende durable et progressive reste d'actualité", a indiqué M. Williams. Suite à la reprise d'Akka, les programmes de rachat d'actions ne sont pas à l'ordre du jour. "Mais si tout se déroule comme prévu, notre endettement atteindra le niveau escompté au second semestre 2023, de sorte que toutes les options seront ouvertes, y compris des rachats d'actions", a-t-il détaillé.

L'un des principaux défis pour Adecco sera de convaincre les investisseurs de sa capacité à inverser les récentes pertes de parts de marché et l'écart de croissance par rapport à ses principaux concurrents, écrit la banque Vontobel dans une note.

Le groupe aux origines vaudoise et française devra également démontrer la validité de son choix stratégique de se diversifier dans le conseil en technologie avec l'acquisition d'Akka.

A la Bourse, l'action Adecco a terminé sur un gain de 4,1% à 44,17 francs suisses, dans un SLI en hausse de 1,99e%.

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