Adidas a relevé hier soir ses prévisions de résultats pour l'exercice 2016 en raison des conséquences positives d'un élément exceptionnel (par essence non récurrent) qui abondera notamment les comptes du 2e trimestre (T2) de l'exercice 2016. En cause : la résiliation anticipée d'un contrat de sponsoring sportif avec le Chelsea Football Club, qui occasionnera des retours de cash pour le groupe.

En effet, l'équipementier sportif allemand basé à Herzogenaurach a convenu de rompre, d'un commun accord et par anticipation, le partenariat qui le lie au Chelsea Football Club, une équipe de football britannique qui porte actuellement sur son maillot les couleurs d'Adidas.

Ladite convention prendra donc fin le 30 juin 2017, et non plus le 30 juin 2023. Pour cette raison, Adidas recevra des compensations financières d'ici 2017. Les premiers effets s'en feront sentir au T2 2016 et devraient alors augmenter le résultat net de l'ordre d'une cinquantaine de millions d'euros.

De ce fait, Adidas s'attend à ce que le résultat net des opérations poursuivies de l'année 2016 progresse non plus de 15 à 18%, mais de 25% environ, ce qui le porterait vers 900 millions d'euros. Idem pour la marge opérationnelle estimative, attendue vers 7% contre de 6 6 à 7% précédemment.

Les analystes de Bryan Garnier rappellent ce matin que le partenariat liant Adidas au club de Chelsea avait débuté en 2006. 'Cette annonce fait suite aux rumeurs selon lesquelles Adidas négocierait l'extension de sa coopération avec la Ligue fédérale allemande de football (qui dure depuis 1954 !) jusqu'en 2022', ajoute le bureau d'études. Ce qui, selon les spécialistes du secteur, serait valorisé quelque 75 millions d'euros par an, rapporte Bryan Garnier, 'soit un montant significativement plus élevé que le partenariat actuel qui, depuis 2007, porte sur 25 million d'euros annuels'.

Bryan Garnier ajoute que si ce montant (de 75 millions) était confirmé, il serait plus élevé encore que le partenariat record (pour une équipe nationale) liant l'équipe de France à Nike, chiffré à 42,5 millions d'euros par an.

'A titre de comparaison, Adidas paie environ 100 millions d'euros par an pour que Manchester United porte ses couleurs, quand le Bayern de Munich reçoit environ 60 millions d'euros chaque année jusqu'en 2020 (...)', ajoutent les spécialistes.

Dans ce contexte, suppute Bryan Garnier, Adidas a dû être amené à arbitrer entre ces contrats afin d'éviter une forte inflation de ses dépenses marketing sportif, 'qui devraient continuer à concentrer environ la moitié des investissements publicitaires du groupe', termine une note.


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