Ces déclarations, lors d'une conférence téléphonique avec les analystes, font chuter le titre de 6,08% à 194,60 euros vers 14h50 GMT à la Bourse de Francfort, la plus forte baisse de l'indice EuroStoxx 50 de la zone euro.

Le groupe avait auparavant annoncé une hausse de 10% de ses ventes globales, hors effet de change, au premier trimestre mais avec un ralentissement de sa croissance en Europe à 5%.

"On se dirige vers un chiffre stable pour le deuxième trimestre", a déclaré le président du directoire, Kasper Rorsted, lors de la conférence téléphonique, ajoutant que la Coupe du monde en Russie offrait "moins d'opportunités financières" que le Mondial de 2014 au Brésil.

La Coupe du monde reste essentielle pour la promotion de la marque mais est devenue moins cruciale pour les ventes, a-t-il expliqué.

Adidas, qui est le parrain officiel de la compétition et fournit en maillots 12 des 32 équipes en lice, a vendu un montant record de plus de deux milliards d'euros d'articles de football en 2014, avec notamment un bond de ses ventes de maillots de l'équipe d'Allemagne, championne au Brésil.

Les ventes d'Adidas en Russie, qui ont chuté de 16% au premier trimestre, pourraient profiter d'un effet Coupe du monde au deuxième trimestre mais la situation de l'économie russe, pénalisée par des sanctions occidentales, reste difficile, a ajouté Kasper Rorsted.

La Russie représentait 10% environ des ventes d'Adidas en 2012 mais cette proportion a depuis fondu à moins de 3% en raison de la récession dans ce pays qui a contraint le groupe allemand à fermer des dizaines de magasins.

Harm Ohlmeyer, le directeur financier, a ajouté que les ventes en Europe seraient aussi affectées par la fin d'un accord de distribution avec l'enseigne française Décathlon, même si Adidas espère compenser cet impact avec ses ventes en ligne.

(Emma Thomasson, Véronique Tison pour le service français)