Adidas tire le Dax vers le haut aujourd'hui, en dominant de la tête et des épaule l'indice allemand. L'équipementier sportif gagne en effet près de 7,5% à 278,10 euros par action après avoir révélé une performance trimestrielle meilleure que prévu, l'incitant à revoir à la hausse ses perspectives pour 2021. Le chiffre d'affaires des trois premiers mois de l'année s'établit ainsi à 5,268 milliards d'euros, en hausse de 20% (ou +27% à taux de change constant, tcc), alors que le consensus fournit par Invest Securities tablait pour sa part sur 5 milliards.

L'activité a bénéficié de la croissance des ventes de chaussures (+31%), mais aussi du e-commerce, qui continue de bien se porter avec une progression de 43% sur un an.

D'un point de vue géographique, la Chine a affiché une croissance spectaculaire de 156% à tcc, alors que l'Amérique du Nord et du Sud ont crû de 8% et 18% respectivement. La région EMEA a pour sa part connu une progression de 8%, bien qu'Adidas affirme qu'elle ait été la plus touchée par les fermetures prolongées, faisant chuter le taux d'ouverture des magasins en Europe à moins de 50 % en mars.

La marge brute s'est amélioré de 2,1 points de pourcentage, pour atteindre les 51,8%, à 2,7 milliards d'euros (contre 2,6 milliards attendus), traduisant la baisse des coûts d'approvisionnement et un mix produit favorable.

Le résultat net a quant à lui été multiplié par... 19 pour atteindre les 502 millions d'euros.

Fort de ces résultats spectaculaires, Adidas s'attend désormais à ce que ses ventes 2021 progressent d'un peu moins de 20% à tcc ("high-teens rate"), contre un peu plus de 15% ("mid to high teens") précédemment. La célèbre marque de vêtements de sport espère notamment bénéficier de l'Euro de football et de la Copa America pour s'exposer et faire grimper ses ventes de 50% à tcc au second trimestre.

"En revanche, l'autre question en suspens concerne l'évolution des relations avec les autorités chinoises, car le groupe fait partie de ceux qui sont dans la tourmente au sujet de sa position sur la production cotonnière de la région du Xinjiang", s'interroge Invest Securities.